Rien n'est plus fallacieux que la notion contemporaine d'architecture fonctionnelle. Elle peut, à la rigueur, englober tout, des premiers abris qu'édifièrent les hommes, à la gargouille gothique et aux constructions audacieuses de Wright ou de Le Corbusier. Mais aussi, expliquant tout, elle n'explique plus rien. La fonction architecturale, comme la conscience, est toujours fonction de quelque chose, de la religion et du culte, du développement des techniques, de l'imaginaire, de la puissance d'un groupe. Et rares, jusqu'ici, sont les études à s'être préoccupées des critères entiers de sa cohérence.
Aujourd'hui, cependant, un ouvrage collectif remarquable, publié sous la direction de Pierre Francastel, vient, pour la première fois à ma connaissance, de définir — et d'appliquer — les éléments d'une méthode capable de saisir cette fonction dans son ensemble.