Le dense volume publié par l'Unesco, dû à la collaboration de dix spécialistes des sciences humaines (à l'exception de l'histoire, hélas ! toutes s'y trouvent représentées) est d'abord une mise à jour des connaissances actuelles, en matière d'anthropologie, sous l'angle de l'anthropologie classique (G. M. Morant, « Les différences raciales et leur signification »), de la génétique humaine (L. C. Dunn, « Race et biologie ») et de la psychologie comparée (0. Klineberg, « Race et psychologie »), complétée par une étude sur le brassage des races dans le monde contemporain (H. L. Schapiro, « Les mélanges des races). Les mélanges entre les grands groupes raciaux étaient-ils vraiment aussi exceptionnels avant le XVIe siècle que le semble croire ce dernier auteur? L'historien, surtout l'orientaliste, aurait sans doute ici son mot à dire. Mais c'est M. Schapiro qui paraît le plus convaincant aux yeux du profane, lorsqu'il aborde un problème à implications philosophiques sur lequel les spécialistes ne sont pas entièrement d'accord.