No CrossRef data available.
Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
Peu de gens, sans doute, avant la parution du présent volume de Gaetano Cozzi, connaissaient l'oeuvre et l'action exemplaire de Nicolô Contarini, patricien vénitien, puis Doge à la fin d'une existence déjà bien remplie : né à Venise le 26 septembre 1553, il disparaissait le 1er avril 1630, au début de la célèbre et dramatique peste, qui allait frapper durement la Sérénissime. Rien de plus normal, après tout, qu'une telle ignorance, entretenue par le mythe du gouvernement presque anonyme de la République — mythe si souvent invoqué, si insuffisamment analysé, pour le moins jusqu'au travail même de Gaetano Cozzi. Une constitution savamment compliquée interdisait, nous dit-on, le maintien des mêmes personnes aux magistratures principales, à l'exception du Doge, tandis qu'un pouvoir inquisitorial, redoutable et efficace, veillait sur les tentatives éventuelles de sédition.
page 780 note 1. Gaetano Cozzi, II doge Nicolô Contarini, Venise et Rome, 1958, in-8°, 390 pp., 14 ill.
page 781 note 1. Ce traité philosophique ne suppose pas, chez l'auteur, des préoccupations seulement dogmatiques. Bien qu'il traite de Dieu et des anges, de la nature et de l'âme, N. Contarini y fait montre, avant tout, d'une certaine habileté oratoire qui le porte à combiner sans beaucoup de scrupule positions platoniciennes et positions scolastiques. C'est un exercice auquel il se livre, convaincu qu'un tel entraînement était utile, presque indispensable, à qui devait ensuite se consacrer aux débats des assemblées vénitiennes et au gouvernement de la République.