Il y a un héros négatif dans l'opuscule que Girolamo Tiraboschi, le père fondateur de l'histoire littéraire italienne, rédige à la fin du XVIIIe siècle afin de condamner la manie généalogique qui sévit depuis deux siècles:
« Jusqu'au milieu du seizième siècle, écrit-il, aucun ouvrage de généalogie n'a vu le jour. Mais vers cette époque, l'Italie connut l'un des imposteurs les plus rusés et les plus hardis qu'on ait vus au monde ».
Il s'agit d'Alfonso Ceccarelli, médecin originaire de l'Ombrie qui travailla à Rome comme généalogiste, antiquaire et astrologue dans la seconde moitié du XVIe siècle, et y laissa la vie, à cinquante ans, exécuté en 1583 comme faussaire.