Abstract. The dominant theory of international liberal
norm-dissemination argues that states will tend to move from rejection of
international norms to internationalization through gradual, predictable
stages. The presumption is that the mass public consistently presses the
state (in partnership with international norm carriers) for greater
liberalization. This theory is shown to have serious weaknesses when
applied to mature democracies. A study of the UK's response to
adverse rulings from the European Court of Human Rights indicates that
policy elites respond differently depending on the norm, the security
context and public opinion. Further, the public does not consistently
advocate liberalization, but sometimes the reverse.
Résumé. Une théorie principale sur la
propagation des normes libérales internationales avance que les
États ne passent que graduellement du rejet des normes
internationales à leur adoption, en passant par plusieurs
étapes prévisibles. Elles présument que le grand
public (en conjonction avec les créateurs des normes
internationales) exerce des pressions continuelles sur les États
pour plus de libertés civiques. En fait, cette théorie
n'explique pas l'évolution des attitudes vis-à-vis
les libertés civiques dans les démocraties avancées.
Une étude du Royaume-Uni, par exemple, démontre que, lorsque
la Cour européenne des droits de l'homme dénonce une
violation de la Convention, les élites politiques réagissent
différemment en fonction de la norme en cause, des questions de
sécurité et de l'opinion publique. En outre, le public
n'est pas toujours en faveur de la libéralisation, au
contraire.