Les Mémoires de Saint-Simon, copieusement commentés par Boislisle, mettent en scène une dizaine de milliers de personnages ; ceux-ci appartiennent, sauf rare exception plébéienne, à l'élite française, voire européenne. Ils sont nés, pour quelques-uns d'entre eux, au XVIe siècle, et, pour le plus grand nombre, au xvne siècle ou dans les trois premières décennies du xvme. Cette population saint-simonienne peut être « mesurée » d'un point de vue démographique. Le présent article a pour but de donner un aperçu du système des mariages qui régit les échanges interpersonnels et interfamiliaux au sein de l'élite curiale du grand siècle, quelque peu élargie en la circonstance. Pour ce faire, il nous paraît nécessaire de rappeler brièvement, en manière d'ouverture, les résultats de deux articles précédents, qui ne manqueront pas d'éclairer notre démarche actuelle.