Constitué à Londres, sur la proposition de Miss L. L. Dock, comme section du Conseil international des femmes, lors de son assemblée quinquennale de 1899, le Conseil international des infirmières eut bientôt une activité assez considérable pour se constituer en groupement indépendant. Il s'attacha à procurer à ses membres l'occasion d'échanger vues et projets, soit par une correspondance internationale, soit surtout par des réunions et congrès, auxquels prirent part un grand nombre de femmes remarquables, parmi lesquelles — et pour ne parler que des disparues — nous citerons seulement Edith Cavell, Isla Stewart, Isabel Hampton-Robb. Cette fédération d'organisations nationales d'infirmières tend à relever partout le niveau de l'éthique professionnelle et à exalter les sentiments généreux de ses membres, à développer leur esprit de corps tout en laissant à chacune pleine indépendance et autonomie. Si le premier moment fut le perfectionnement professionnel et technique, dominé par les connaissances médicales et la pratique des hôpitaux, il convient maintenant de passer à un degré supérieur: celui de la préparation aux fins humanitaires par élimination des inaptes, le meilleur recrutement possible, et une éducation appropriée. C'est à cette formation professionnelle que s'intéresse spécialement le Conseil international des infirmières qui compte aujourd'hui 19 associations nationales affiliées, qui a des représentants dans 12 pays, et son siège social — centre d'information et de discussion pour tout ce qui concerne les infirmières — à Genève, 1, place du Lac.