Published online by Cambridge University Press: 19 April 2010
Des rapports présentés par les Sociétés nationales de la Croix-Eouge à la XIIme Conférence il ressort nettement que toutes se préoccupent de développer les activités dites «de paix». Cette tendance est très naturelle. L'horretir de la guerre et l'aversion de tout ce qui peut la rappeler se sont imprimées profondément dans les esprits et ont obligé les Croix-Rouges à insister le moins possible, dans leur propagande, sur leur préparation en vue de l'éventualité d'une guerre. La plupart des pays qui n'ont pas été entraînés dans le conflit mondial se sentent à l'abri de toute menace de guerre et les autres ont à compter avec l'opinion publique qui prend le contrepied de l'adage si vis pacem para bellum et proclame, à tort ou à raison, que se préparer à la guerre, c'est l'amener inévitablement. Devant cet état d'esprit, les Sociétés nationales se sont vues dans la nécessité, immédiatement après la guerre, de transformer une grande partie de leur activité et de reléguer à l'arrière-plan tout ce qui, avant 1914, était considéré comme leur rôle primordial. De là cette floraison d'œuvres de prévoyance sociale qui s'abrite aujourd'hui sous le signe réservé par la Convention de Genève à la protection des militaires malades et blessés.
page 66 note 1Voy. Relations des services de sante militaires et des Sociétés nationales de la Oroix-Rouge. — Genève, 1925. In-8 (16 × 24), 39 p.Google Scholar
page 88 note 1 Voy. Revue, décembre 1925, p. 982.