Toute étude du mouvement de la production agricole avant la fin du xvme siècle au mieux, le courant du XIXe le plus souvent, se heurte à un obstacle fondamental : les sources fournissent très rarement des renseignements directs. Ceux-ci, quand ils ne sont pas discontinus, ne couvrent qu'une tranche chronologique étroite et n'intéressent qu'un nombre restreint d'exploitations appartenant d'ailleurs aux secteurs de pointe. Dès lors, force est de se tourner vers des indices, des « symptômes ». L'utilisation à cette fin d'un prélèvement de quotité, la dîme, esquissée ces dernières années,a débouché sur un premier bilan, objet de débats passionnés et de sérieuses réserves. L'heure est donc à l'approfondissement.