Le titre du dernier volume de l'Encyclopédie française mérite quelque explication ; « La vie internationale » s'entend au sens de vie politique. L'unité de cette oeuvre collective réside dans la perspective politique, au sens le plus large et le plus noble du terme : ainsi les problèmes économiques ou démographiques ne sont abordés que dans la mesure où ils ont une incidence sur l'évolution politique du monde contemporain. Il est difficile d'évoquer chacune des contributions à ce panorama de la vie politique mondiale.
Dans la première section, « Nations et Empires », M. Raymond Aron signale malgré la diversité, la contrariété des idéologies, l'unité nouvelle des aspirations en un monde véritablement « un » : s'il y a divergence d'opinions sur les moyens politiques d'atteindre la fin assignée aux activités humaines, il y a accord sur cette fin : l'idée que le bien-être, ou le mieux-être, est à la portée de l'homme en cette vie, que ce bien-être lui est dû, est une idée désormais commune à tous les peuples de la terre. Ajoutons l'idée que ce mieux être sera dispensé par les progrès de l'industrie.