Les plans parcellaires ont ouvert, dès le premier numéro des Annales, la série de nos enquêtes. Notre choix avait ses raisons. Non seulement il nous paraissait urgent d'attirer l'attention des travailleurs français sur un ordre de documents qui, chez nous, du moins, avait été beaucoup trop négligé ; non seulement, en dressant pays par pays, l'état des sources et celui des recherches, nous savions répondre au désir de divers savants étrangers. Nos ambitions, osons l'avouer, revêtaient aussi un caractère plus immédiatement pratique. Sur la France, où presque tout était à faire, nous ne pouvions présenter que les résultats, résolument provisoires, de quelques sondages. En les soumettant à la méditation des historiens, nous espérions bien provoquer une enquête plus serrée, qu'il fallait attendre des efforts concertés de nombreux érudits, guidés, s'il était possible, par la seule autorité qualifiée : l'administration supérieure des Archives, qui, à tant d'égards, a déjà si bien mérité de nos études. C'est aujourd'hui chose faite.