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Published online by Cambridge University Press: 25 October 2017
La ville du moyen âge a eu pour but économique de garantir à chaque bourgeois une vie alimentaire proportionnée à sa profession. De même, l'effort de la corporation tend à assurer à chacun de ses participants son existence, grâce au travail de ses mains, à mettre en vigueur « le principe de la nourriture » (Nahrung). D'où deux règles. Égalité de production entre les maîtres, dont aucun ne doit être favorisé aux dépens des autres ; lutte contre le capital, dont l'influence à l'intérieur de la corporation doit être réprimée, en même temps que le métier doit être rendu indépendant du capital commercial et industriel. La première tendance, vers l'égalité, domine à l'origine ; la seconde, anti-capitaliste, à l'époque plus récente.
page 581 Note 1. Die Zünfte als Träger wirtschaftlicher Kolleklismassnahmen. Stuttgart, W. Kohlhammer; in-8°, IV-125 p. (Beiheft ,20 zur Vierteljahrschrift fur Sozial- und Wirtschaflsgeichichle).
page 583 Note 1. Sieveking. L'auteur n'indique pas de référence plus précise (p. 110).
page 583 Note 2. L'auteur, comme répondant par avance à cette remarque, a sans doute écrit que, « dans les efforts et les buts que la corporation a poursuivis aux différentes époques, aucun changement fondamental n'apparait » (p. 5) ; néanmoins, quelques différences de détail pouvaient peut-être être brièvement signalées.
page 584 Note 1. Martin-Saint-Léon, Histoire des corporations de métiers, 3e éd., 1922, ne semble d'ailleurs contenir aucun renseignement à ce sujet. De même, nous prenons au hasard, Nardin et Mauveaux, Les corporations de Montbéliard, 1910, et Rébillon, Les corporations de Rennes, 1902.
page 584 Note 2. D'après des recherches personnelles.
page 584 Note 3. Cf. la contribution récente de J. Billioud, De la confrérie à la corporation : Les classes industrielles en Provence aux XIVe, XVe et XVIe siècles (extrait des Mémoires de l'Institut historique de Provence, t. IV, Marseille, au siège de l'Institut, 1929 ; in-8°, 72 p.). L'auteur a donné en tête une « Liste des statuts ou règlements de métiers utilisés dans l'étude ». Or, jusqu'au XVe siècle inclus, les associations sont au total au nombre de 26, dont une pour le XIIIe siècle, 4 pour le XIVe et 22 pour le XVe, et à cette dernière époque, 6 jusqu'à la date classique de la fin du moyen âge : la période médiévale en comprendrait donc en tout H. Ce chiffre est probablement comparable à celui que donnerait la Flandre et l'Artois réunis. On objectera les pertes documentaires. Sans doute, mais elles n'expliquent pas tout. (Cf. Annales, t. III, 1931, p. 471).
page 584 Note 4. A Valenciennes, dans la seconde moitié du XIVe siècle, fonctionnait une sorte de système mixte. La ville accorde aux corporations, au moins à celle de la laine, la perception de taxes en vue d'achat d'instruments d'usage collectif ou individuel (d'après des documents en cours d'impression).
page 585 Note 1. Cf. Boissorinade, Essai sur l'organisation du travail en Poitou, 1900.