Introduction. A study was conducted in India to assess the efficiency of 32P uptake and the feasibility of intercropping using land-use efficiency parameters in a banana-based intercropping system. Materials and methods. Absorption of 32P applied to plants in five-crop, two-crop and sole-crop systems involving banana Musa AAB (‘Mysore’), ginger (Zingiber officinalis Rosc.), turmeric (Curcuma longa L.), cassava (Manihot esculenta Crantz.) and elephant yam (Amorphophallus campanulatus Blume.) was studied in field trials. The experiment was conducted for two years. During the first year, the main crop was planted during October, the main planting season for banana in India, and the intercrops were planted in early May of the next year. In the second year, both the main crop and intercrops were planted in May. Results. Radiophosphorus applied in the active root zone of one of the component species in the mixed crop system was found to be absorbed not only by the treated plant but also by the neighboring plants. Absorption by banana was prevalent. Differential effects of competition were manifested as observed by the relative uptake of 32P. Lower relative uptake of 32P was observed in the main crop banana when simultaneous planting of intercrops was done. Ginger and turmeric were not affected in relation to planting at different stages of the main crop, whereas cassava and elephant yam showed lesser relative 32P uptake when planted later, confirming that different crops in the mixed crop system react differently. Conclusions. The efficiency of different crops in terms of uptake varied with the system of planting. The higher relative efficiency of 32P uptake in a multiple cropping system points to an improved efficiency of uptake and higher dry weight on a per plant basis. It confirms the efficiency and feasibility of the cropping system. Economic analysis emphasizes the concept and proves the viability of the system.

Introduction. Brazil is one of the most important producers of passion fruits. Inoculation witharbuscular mycorrhizal fungi (AMF) may reduce or eliminate the need for phosphate fertilization on this crop. Weinvestigated the response of passion fruit seedlings to inoculation with AMF and phosphorus (P) supply. Materialsand methods. A greenhouse experiment was carried out in a factorial design. The seedlings were inoculated with100 spores per plant of single or mixed AMF inoculum on sterilized or non-sterilized soil which was amended with (11 or 30) mgP × dm-3 soil applied as superphosphate or used unfertilized (4 mgP × dm-3 soil). Relative mycorrhizal dependency (RMD) of passion fruit was estimated for eachtreatment of inoculation, soil sterilization, and P level, by expressing the difference between the dry mass ofmycorrhizal plants and non-mycorrhizal plants as a percentage of the dry mass of mycorrhizal plants. Results.Inoculation was effective only on plants grown in sterilized soil with (4 or 11) mgP × dm-3 soil. Plants were "facultatively mycotrophic" when associated with AMF and when receiving a supply of 30 mgP × dm-3 soil. Seedlings in unfertilized soil with 4 mgP × dm-3 soil wereexcessively dependent on the mycorrhizal association. In soil with 11 mgP × dm-3 soil, seedlingswere marginally to moderately dependent, depending upon the AMF species used. All inoculated seedlings, withoutconsidering soil sterilization, were marginally dependent in soil with 30 mgP × dm-3 soil. Insterilized soil, independently of P, they were moderately dependent. However, in the same soil, with 30 mgP × dm-3 soil, the seedlings were marginally dependent. Discussion - conclusion. The relativemycorrhizal dependency (RMD) of the passion fruit cultivar used was influenced by the species of the inoculated AMF,soil sterilization and soil P level. Passion fruit obtained significant benefit from inoculation with AMF; thus, thesefungi can be used to improve plant growth even without P fertilization.

L'interdépendance de la lumière et de la température a été étudiée, sur une culture non axénique de Microcystis aeruginosa, isolée de la retenue eutrophe El Kansera. Les expériences ont été réalisées dans une plage de température de 15 à 30 °C et des lumières comprises entre 5 et 500 μE. m- 2. s-1 , sous une photopériode de 15/9. Le taux de croissance maximal (μmax = 0.92 j- 1 ) a été obtenu, en culture batch sans bullage, sous une température de 20 °C (± 1°C) et une lumière optimale (Iopt) de 115 μE.m-2.s-1. Le suivi de la culture de cette espèce, sous des conditions de lumière et de température suboptimales et dans des conditions non limitantes en nutriments, montre que les deux paramètres utilisés pour l'estimation de la biomasse (chlorophylle a et densité optique) présentent une bonne corrélation (r2 = 0.98). Une carence en nutriments (N, P) induit une diminution des teneurs en pigments cellulaires, beaucoup plus marquée dans le cas de l'azote. Les réserves intracellulaires et les capacités de stockage des nutriments N et P (quotas internes en azote et phosphore) ont été déterminées expérimentalement. Les résultats obtenus montrent que cette cyanobactérie est capable de stocker beaucoup plus de phosphore que d'azote et que les teneurs en chlorophylle a évoluent en relation avec le niveau de carence.

Introduction. Le jujubier, Zizyphus mauritiana Lam., est un arbre fruitier forestier très recherché pour ses fruits par les populations du Sahel. La domestication de cette espèce a été abordée à partir de techniques sylvicoles comme la mycorhization contrôlée et la fertilisation phosphatée avec des phosphates naturels (PN). Le document présente une synthèse des résultats acquis sur ces sujets. Matériel et méthodes. La dépendance mycorhizienne du jujubier et de douze autres espèces d'arbres fruitiers forestiers vis-à-vis de deux champignons mycorhiziens à arbuscules Glomus aggregatum et G. intraradices a été étudiée. Par ailleurs, la capacité de l'arbre à mobiliser du phosphore à partir de PN d'Afrique de l'Ouest a été évaluée dans un sol sableux, pauvre en phosphore assimilable et à pH faiblement acide. Des jujubiers inoculés avec G. aggregatum ont été ensuite mis au champ afin de suivre des paramètres de croissance. Résultats et discussion. Parmi les treize espèces d'arbres fruitiers forestiers étudiés, le jujubier s'est révélé être le plus dépendant de la symbiose mycorhizienne avec G. aggregatum qui agit sur sa croissance et son alimentation en phosphore assimilable. Les jujubiers mycorhizés mobilisent plus efficacement le phosphore des PN de Tilemsi (Mali) que celui des PN de Taïba (Sénégal) et de Kodjari (Burkina Faso). En pépinières, la mycorhization contrôlée a des effets bénéfiques sur la croissance de jujubiers de différentes provenances. Cet effet bénéfique de l'inoculation a aussi été observé en plantation sur des arbres de 20 mois. Conclusion. Les techniques de mycorhization contrôlée et de fertilisation avec des PN sont aptes à améliorer la croissance et la nutrition phosphatée des jujubiers en pépinières et au champ. Cependant, elles devront être testées dans d'autres sites forestiers afin d'évaluer leurs effets sur la production fourragère et fruitière des jujubiers.

L'évolution spatio-temporelle de l'activité phosphatase alcaline spécifique (APA) (EC: 3.1.3.1) des peuplements phytoplanctoniques de la retenue de Grangent (Loire) a été étudiée. Cette activité enzymatique est maximale en été (comprise entre 20 et 69,4 μmol P-PO4 3-.h-1.mg-1 au niveau de l'épilimnion) et minimale en automne et au printemps (variant de 0,1 à 10 μmol P-PO4 3-.h-1.mg-1). Elle diminue au fur et à mesure que l'on s'enfonce dans la colonne d'eau et est inversement corrélée à la teneur en orthophosphate du milieu. Par ailleurs, l'activité phosphatasique est étroitement liée aux fleurs d'eau cyanobactériennes. En présence d'une même concentration en orthophosphate, les algues semblent être de meilleures compétitrices que les Cyanobactéries dans l'assimilation du PO4 3- dissous. Les Cyanobactéries ont ainsi davantage recours à l'activité phosphatasique pour disposer du phosphore minéral indispensable à leur métabolisme. Cette différence de comportement dans l'utilisation du phosphore entre les Cyanobactéries et les algues pourrait représenter uncritère explicatif supplémentaire des successions écologiques.

A natural phytoplankton assemblage from a pond was grown in semicontinuous cultures receiving phosphorus (P) pulses once every 2 or 6 days. The study shows that the structure of phytoplankton assemblage depends on the mode of P supply. Biomass, expressed as total biovolume, was greatest in cultures receiving P pulse once every 2 days. While the total amount of P administered to both pulsed cultures remained similar, differences in structure of the phytoplankton assemblage were observed during the 4 weeks experimental period. The small sized Navicula cryptocephala became dominant in cultures which did not receive P pulses. Therefore, this species seems to be «affinity specialist» well-adapted to a low P concentration. The replacement of the dominant cyanobacterium Gomphosphaeria aponina by the diatoms Navicula cryptocephala and Synedra ulna in the control and P-pulsed cultures might be due to another factor. The large sized Phormidium mucosum and Hormidium sp. were favoured in cultures pulsed with P at the lowest frequency, which seems to be due mainly to their larger P accumulation capacity. Synedra ulna was favoured to the same extent under the 2 and 6-day pulse periods.

Le comportement nutritionnel de Microcystis aeruginosa et de Synechocystis sp. en période de carence des nutriments a étéévalué par des expériences simultanées de carence et d'enrichissements en azote et en phosphore. Ces manipulations ont permisd'estimer les réserves intracellulaires en nutriments stockées par ces deux espèces de cyanobactéries et de voir dans quelle mesureces réserves soutiennent leur croissance au cours de la carence. L'évaluation de la capacité de stockage des nutriments a étéfaite en culture sur milieu naturel (eau du lac pour Microcystis et eau usée pour Synechocystis) et sur milieu enrichi BG 13.La croissance des deux souches d'algues est beaucoup plus rapidement affectée par la carence en azote (N-NO- 3). Le nombrede cellules filles, produites à partir des réserves intracellulaires en azote, est pratiquement similaire pour les deux types de milieuxde culture utilisés. A l'inverse, malgré la carence en phosphore, les deux cyanobactéries poursuivent leur croissance en phaseexponentielle beaucoup plus longtemps grâce aux réserves qui ne sont épuisées qu'au 8ème jour de mise en carence. Le nombrede cellules filles produites à partir des réserves intracellulaires en phosphore, est légèrement plus faible en culture sur milieu BG13 que sur milieu naturel. Les deux souches stockent des quantités en azote et en phosphore non négligeables qui leur permettentde maintenir leur croissance lorsque les nutriments font défaut dans le milieu.

Numeric models simulating the principal components in lake ecosystems do not, at the present time, satisfactorilydescribe the dynamics of the phosphorus in the water. This is primarily due to the great complexity of the exchangesthat take place between the PO4 and the other mineral or organic fractions, and to the difficulty in quantifying theseexchanges. Furthermore, the rapid dynamics of the exchanges involve timescales lesser than those used in the modelsto describe an ecosystem, which essentially use a one day step. Lastly, the analytic methods used provide a measureof forms of phosphorus which do not correspond to the functional entities simulated by the models.This paper summarizes present general knowledge of the phosphorus cycle in the microbial loop, of what it is normallypossible to measure, and what we currently know how to model.

Les réserves intracellulaires en azote et en phosphore ont été déterminées chez Chlorella sorokiniana. Les quotas cellulaires maximal et minimal pour les deux nutriments sont respectivement de 67,9 et 19,9 µg at. 10-9 cellules pour l'azote et de 5,19 et 0,51 µg at. 10-9 cellules pour le phosphore. Les carences azotée et phosphorée s'accompagnent d'une réduction importante (de 44 % à 83 %) des teneurs en chlorophylle des cellules.

In the absence of recognised criteria for phosphate in rivers, this paper attempts to arrive at an independant phosphate criterion value for Irish rivers as distinct from lakes. A comparison is made between biological assessments of river water quality and phosphate values at some 800 sites over a 3-year period. This analysis demonstrated that river eutrophication begins to be a problem when median annual « ortho-phosphate » (MRP) levels exceed 30 μg P l-1 . A spreadsheet modelling technique aimed at predicting in-stream phosphate levels is illustrated by an example for the River Deel in County Mayo, Ireland. Regression equations link river flow rates or phosphate concentrations with daily rainfall figures in order to predict stream discharge and phosphate concentration on a 365-day basis. The equations — or similar site-specific equations — can be implemented using any of the standard spreadsheet packages for microcomputers.

Des bioessais avec l'algue Selenastrum capricornutum Printz ont été intégré en 1991 à un programme d'étude élaboré par le département Environnement de la société Elf Aquitaine Production de Boussens ; ils étaient destinés à l'évaluation en milieu d'eau douce, du potentiel eutrophisant du phosphore des lixiviats de trois boues de forage pétrolier. Le paramètre suivi est la biomasse maximale produite. Les résultats obtenus sont discutés en vue d'une évaluation et d'une correction éventuelle du potentiel d'eutrophisation des lixiviats des boues de forage. Ceci permet d'optimiser la stratégie de gestion de ces types de déblais. Les lixiviats de ceux-ci ont un potentiel eutrophisant relativement faible.

L'influence de Tubificidae du genre Tubifex sur le relargage des différentes formes du phosphore (particulaire, organique dissous et orthophosphates) a été étudiée au laboratoire, en conditions contrôlées. Lorsque le milieu est oxygéné, les vers entraînent une augmentation du phosphore particulaire dans la colonne d'eau mais aux dépens des orthophosphates, de sorte que le relargage de phosphore total n'est guère supérieur à celui du témoin. En milieu appauvri en oxygène, la différence est plus nette mais elle est surtout due au phosphore particulaire plus abondant. Ce phosphore particulaire semble provenir d'une agitation plus importante car la défécation est réduite par le déficit en oxygène. Le transfert apparent orthophosphates-phosphore particulaire pose le problème de la biodisponibilité de ce dernier qui conditionne l'action positive ou négative des Tubifex sur la nutrition algale.

Les cinétiques de traçage isotopique des échanges entre les ions phosphates en solution et les sédiments en suspensionpermettent de définir des indices caractérisant les potentialités de transfert du P entre les sédiments et l'eau. L'utilisation de cette méthode nous a permis de déterminer une quantité de phosphore isotopiquement échangeable dans différents types de sédiments ; cette valeur est fonction de la durée d'échange, fixée ici à 24 heures (E24).La dilution du sédiment provoque le passage en solution d'une fraction croissante de ce pool d'ions échangeables selon une loi Q = a.E24.Sb qui permet de calculer la concentration (Q) de phosphore dans l'eau connaissant la masse(S) de sédiments en suspension. L'épuisement du P le plus mobile et l'allongement de la phase d'adsorption qui résultent de la dilution du sédiment entraînent une modification des cinétiques d'échange.

Un bilan d'entrées-sorties du phosphore total pour le Léman entre 1964 et 1983 est présenté. Dans l'ensemble, le lacréalise l'élimination nette de Ptot à un taux moyen de 0,2 an-1, mais avec de fortes fluctuations, les années à sédimentation nette alternant avec celles à régénération nette. Les conditions météorologiques jouent un rôle capital dans cette alternance.L'application au Léman du modèle simple de Vollenweider et des normes OCDE est discutée. L'approximation du coefficient d'élimination Φ à l'aide du coefficient de renouvellement de l'eau conduit à une forte surestimation de l'élimination.Pour tenir compte de la variabilité de Φ, l'on simule l'évolution du stock selon divers scénarios en suivant une approche stochastique. Il s'avère qu'une variabilité réaliste de Φ (50 %) peut provoquer des fluctuations interannuelles du stock de plusieurs milliers de tonnes.Dans les conditions de charge actuelle (1200 t an- 1), ou même après une réduction de 400 t an- 1 suite à une interdiction des phosphates dans les détergents, le lac ne pourra pas atteindre l'objectif d'un stock à 2 000-3 000 t.