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Nous savons désormais que la mise à disposition de matériel stérile et sa distribution ne suffisent pas pour contrer la transmission du virus de l’hépatite C, alors que cela l’a été pour la transmission du VIH. Les actions d’information se montrent insuffisantes et nous observons souvent un décalage entre les pratiques déclarées par les personnes et la réalité.
Action
Dans une perspective de santé et afin de répondre aux besoins exprimés par les usagers, Médecins du Monde a lancé fin 2010 un programme pilote d’éducation aux risques liés à l’injection (projet ERLI). Celui-ci propose aux usagers de drogues par voie intraveineuse des séances éducatives à la fois théoriques et pratiques au cours desquelles des intervenants travaillent avec un usager, à partir de ses réelles pratiques d’injection, à l’acquisition de compétences permettant à la personne, de manière autonome, de mieux se protéger et de prendre soin de sa santé.
Résultats
Depuis 2010, l’équipe a inclus plus de 160 personnes et réalisé plus de 700 séances d’accompagnement à l’injection en collaboration avec les CAARUD Gaïa Paris et Sida Paroles à Colombes. Notre expérience révèle que ce type d’action se montre indispensable pour mieux connaître les réelles pratiques des usagers et les facteurs impliqués dans la gestion des risques liés à l’injection, pour adapter nos messages de réduction des risques et nous assurer de leur bonne compréhension.
Perspectives
Une recherche, soutenue et financée par l’Agence Nationale de Recherche sur le Sida et les hépatites (ANRS), a été développée avec AIDES et l’Inserm de Marseille. Les résultats sont attendus pour 2014. Médecins du Monde et AIDES souhaitent ainsi que cette pratique puisse se diffuser à l’ensemble des CAARUD de France, plus de 130 sur tout le territoire.
Les salles d’injection (SI) à moindre risque ont été mises en place dès 1986 dans quelques pays européens et en Australie, plus tard au Canada. Elles poursuivent plusieurs objectifs : atteindre les usagers particulièrement vulnérables, réduire les risques, la morbidité et la mortalité liés à l’injection de drogues et faciliter l’accès aux soins. Ces dispositifs ont donné lieu à des débats nourris et ont fait l’objet de recherche et d’évaluation, qui permettent une analyse critique de la situation.
Methods
Revue de la littérature centrée sur les bénéfices et les effets indésirables possibles des SI dans plusieurs domaines de la santé publique : pratique de l’injection, risques infectieux liés à l’injection, nuisances pour la société (injection dans l’espace public, délinquance liée à la drogue).
Résultats
La revue a mis en évidence les éléments suivants. Les SI sont capables d’attirer les populations ciblées. Elles ne conduisent pas à une augmentation du nombre de personnes qui s’injectent ou du nombre d’injections pratiquées. Elles permettent une amélioration de l’hygiène de l’injection, une meilleure sécurité et une diminution des pratiques à risque de transmission de maladies infectieuses rapportées par les usagers. Les difficultés méthodologiques pour effectuer des études de type essai randomisé dans ces milieux ne permettent pas d’affirmer avec certitude une diminution de l’incidence ou de la prévalence des maladies infectieuses attribuable spécifiquement aux SI, mais les comportements observés et rapportés vont dans ce sens. L’injection dans les lieux publics diminue et il n’y a pas d’augmentation de la délinquance liée à la drogue.
Conclusion
L’évidence disponible, même incomplète, permet d’affirmer que les principales craintes à l’égard des SI ne sont pas fondées et que celles-ci peuvent apporter des bénéfices en termes de santé publique.
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