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Published online by Cambridge University Press: 16 April 2020
Nous savons désormais que la mise à disposition de matériel stérile et sa distribution ne suffisent pas pour contrer la transmission du virus de l’hépatite C, alors que cela l’a été pour la transmission du VIH. Les actions d’information se montrent insuffisantes et nous observons souvent un décalage entre les pratiques déclarées par les personnes et la réalité.
Dans une perspective de santé et afin de répondre aux besoins exprimés par les usagers, Médecins du Monde a lancé fin 2010 un programme pilote d’éducation aux risques liés à l’injection (projet ERLI). Celui-ci propose aux usagers de drogues par voie intraveineuse des séances éducatives à la fois théoriques et pratiques au cours desquelles des intervenants travaillent avec un usager, à partir de ses réelles pratiques d’injection, à l’acquisition de compétences permettant à la personne, de manière autonome, de mieux se protéger et de prendre soin de sa santé.
Depuis 2010, l’équipe a inclus plus de 160 personnes et réalisé plus de 700 séances d’accompagnement à l’injection en collaboration avec les CAARUD Gaïa Paris et Sida Paroles à Colombes. Notre expérience révèle que ce type d’action se montre indispensable pour mieux connaître les réelles pratiques des usagers et les facteurs impliqués dans la gestion des risques liés à l’injection, pour adapter nos messages de réduction des risques et nous assurer de leur bonne compréhension.
Une recherche, soutenue et financée par l’Agence Nationale de Recherche sur le Sida et les hépatites (ANRS), a été développée avec AIDES et l’Inserm de Marseille. Les résultats sont attendus pour 2014. Médecins du Monde et AIDES souhaitent ainsi que cette pratique puisse se diffuser à l’ensemble des CAARUD de France, plus de 130 sur tout le territoire.
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