Cet article présente brièvement les résultats d’une étude épidémiologique unicentrique standardisée avec seulement deux cotateurs entraînés, de l’incidence et des facteurs de morbidité des épisodes dépressifs non psychotiques de la puerpéralité à partir de 483 dossiers standardisés de jeunes accouchées constituant un échantillon au tiers parmi les 1232 accouchements survenus durant une année à la maternité du CHRU de Saint-Etienne. Ce travail a permis de diagnostiquer au moyen d’évaluations psychométriques quantifiées 35 cas de “post partum blues” (incidence 6.6 %). Le dépouillement des réponses aux 35 items (Tableau 1) a permis d’isoler par segmentation non arborescente (figure 1) deux groupes: un de femmes non-à-risque et un de femmes à haut risque de pathologie dépressive post puerpérale défini par la présence de quatre facteurs prédisposants: la présence d’antécédants psychopathologiques personnels dépressifs, la survenue de manifestations anxiodépressives et de traumatismes psychologiques durant la grossesse, la séparation précoce d’avec l’enfant après l’accouchement. Quant aux “post partum blues”, seule la primiparité apparaît avec une plus grande fréquence. Néanmoins leur faible incidence dans notre échantillon peut conduire à s’interroger sur la définition des critères de morbidité de cette pathologie.