La crise cyclique déclenchée en 1948 avait subi, nous l'avons vu, une accalmie pendant les quatre derniers mois de 1949, et la consommation mensuelle de houille de l'Union Economique Belgo-Luxembourgeoise, qui était tombée à 1.907.000 tonnes en juillet 1949, s'était relevée à 2.751.000 tonnes en décembre de la même année. Ce relèvement, joint à un freinage judicieux de nos importations de charbons étrangers, avait permis à nos mines de réduire de près de douze cent mil1e tonnes leurs stocks de houille, qui avaient dépassé trois millions de tonnes à fin août 1949, et de reporter leur production mensuelle à 2.574.000 tonnes en décembre.
L'accalmie s'est prolongée pendant le premier trimestre de 1950, pour faire place ensuite, comme nous le prévoyions dans notre étude de l'an dernier, à une accentuation de la crise. Cette accentuation a duré jusqu'à la fin du mois de juin : elle s'est marquée, pour notre industrie charbonnière, par un nouveau gonflement des stocks à près de deux millions sept cent mille tonnes, et par une nouvelle diminution forcée de la production.