Les statistiques contenues dans cet article sont le résultat d'une enquête entreprise il y a plusieurs mois par l'Union internationale de secours aux enfants, à Genève, dans le but de déterminer à quels prix l'on peut se procurer sur place, dans les divers pays éprouvés par la guerre, les articles demandés par les actions de secours aux enfants: denrées alimentaires, vêtements, linge, chaussures, médicaments, etc.

Rien n'est plus réconfortant à notre époque troublée et dans ce monde, où la paix a tant de peine à se rétablir, que de contempler l'activité de la Croix-Rouge et des institutions qui lui sont apparentées.

Loin de se reposer du travail épuisant fourni pendant la guerre, elles redoublent de zèle pour panser les blessures de tout ordre qui en sont la suite immédiate. Qu'il s'agisse des anciens pays belligérants ou des neutres, la plupart des Croix-Rouges sont en-gagées dans des entreprises diverses et fécondes; les régions dévastees et ruinées de l'Europe centrale et occidentale en sont le théâtre principal; mais, grâce aux efforts du Comité international de la Croix-Rouge, que vient puissamment encourager et soutenir la Société des Nations, l'action s'étend à travers la Russie et par delà les mers jusqu'aux frontières extrêmes de l'Orient pour y aller chercher les prisonniers de guerre survivants et les ramener dans leurs foyers.

La Croix-Rouge cadette essaie de faire pénétrer dans les cœurs et les esprits des écoliers d'Amérique une nouvelle conception des devoirs et des privilèges du citoyen. Cette partie du programme du département de la Croix-Rouge cadette a été intitulée « Préparation civique au moyen du service », et c'est cette instruction civique qui doit conférer une valeur particulière aux nombreuses activités déployées par les 12 millions d'enfants composant le corps de la Croix-Rouge cadette, pionnier du monde.

Le 25 novembre 1919, le major Léderrey, délégué du Comité International, a pris, à Vienne, le commandement d'un train de 23 wagons appurtenant en partie à la mission sanitaire ukrainienne en Autriche allemande, avec mission de conduire ce train jusqu'en Ukraine. Les circonstances dans lesquelles ce voyage a été effectué, méritent d'être signalées, car elles témoignent des difficultés rencontrées pour le ravitaillement d'un des pays les plus éprouvés par la guerre.

Lors de la fondation de la Croix-Rouge, sa présidence dut se charger de tout, et ce n'est que plus tard, quand l'organisation fut complète, qu'elle put songer à ses propres travaux.

A peine la Croix-Rouge fut-elle organisée que de toutes parts affluèrent des demandes d'informations; des centaines de lettres de prisonniers de guerre arrivaient journellement, et une foule pressée demandait, qui des conseils, qui des subventions. D'autres encore offraient leur collaboration. Outre cela, la présidence avait à répondre aux questions venues de l'étranger, touchant la situation économique et sanitaire de la République, et avec cette statistique envoyer des projets sur la manière dont l'étranger pourrait nous venir en aide.

M. de Chabannes la Palice, délégué du Comité international de la Croix-Rouge à Salonique, puis à Constantinople, est entré en fonctions au mois de septembre 1918. M. de Chabannes la Palice était accrédité auprès des états-majors français, anglais, italien, serbe et grec, a) pour recevoir, relever et tenir à jour la liste complète des prisonniers de toute nationalite faits sur le front d'Orient par les armées de ces Puissances; b) pour avoir communication de l'emplacement de tons les camps de concentration, camps d'ouvriers etc., où sont internés les dits prisonniers; c) pour avoir l'autorisation de visiter ces camps et de communiquer avec les prisonniers an moyen d'un interprète accrédité, d'accord avec le chef du camp et en sa présence. M. de Chabannes avail en outre toutes facilités pour s'occuper également des internés civils. En avril 1919, il quitta Salonique et suivit le quarlier général des armées d'Orient à Constantinople, laissant un simple bureau de transmission à Salonique. A Constantinople, il fut amené à étendre le champ de son activite de plus en plus dans le sens des intéréts des populations civilcs. Un rapport détaillé sur la mission de M. de Chabannes la Palice sera analysé ultérieurement. Léexposé ci-dessous, qui ne porte que sur quelques actions de secours en faveur des Arméniens, donnera une idée de l'importance des questions qu'il avait à trailer.

De toutes les guerres qui ont marqué les temps modernes, la grande guerre de 1914–1919 est une de celles où furent violés le plus fréquemment et le plus gravement les principes de la Croix-Rouge. Et ces principes furent méconnus par les belligérants vis-à-vis de tous ceux qui avaient droit á la protection de la Convention de Genève, aussi bien vis-à-vis des prisonniers de guerre que vis-à-vis des militaires blessés ou malades et du personnel sanitaire chargé de les soigner.

Lors du congrès des œuvres de secours aux enfants des pays éprouvés par la guerre, tenu à Genève les 25, 26 et 27 février dernier, deux rapports, rédigés en anglais, ont été remis par le Dr Fritz Schwyzer et par Miss Emily Hobhouse sur la situation des enfants à Leipzig. Ces rapports tirés à un petit nombre d'exemplaires n'ont eu qu'une publicité restreinte. On lira avec intérêt la traduction française de celui de Miss Hobhouse, qui établit un parallèle entre deux grandes villes également éprouvées, Vienne et Leipzig.

Avant que j'esquisse devant l'Assemblée un compte rendu de la tâche que je me suis efforcé de mener à bien, au nom du Conseil de la Société, il peut être utile pour moi de décrire dans leurs grandes lignes les problèmes que j'ai rencontrés, et de montrer quelle était la situation des prisonniers quand, en avril dernier, le Conseil m'invita à m'intéresser à elle et à m'en occuper.

Je ne puis, semble-t-il, mieux commencer qu'en donnant de très brefs détails sur le nombre des prisonniers, leur état et leur répartition en Europe et en Russie.

Parmi les sciences mises en vedette et développées par la guerre mondiale, aucune sans doute n'a eu une plus grande influence sur l'issue finale que la science consistant à présenter l'information d'une manière frappante et rapide au public. Le terme «science » est employé à bon escient. Rien, en effet, n'a été plus clairement démontré pendant la guerre que la nécessité d'employer à ce travail des hommes instruits, capables, responsables, d'une expérience éprouvée. Nombreux ont été les sabotages, les désastres qui ont suivi les efforts faits pour influencer l'esprit public par des amateurs irresponsables, irréfléchis, sans scrupules et inexpérimentés. Dans cet ordre d'idées, l'amateur obtient généralement les résultats exactement contraires à ceux qu'il désirait obtenir. Le public, rendu méfiant par des tentatives maladroites, se tourne du côté diamétralement opposé.

Chargée par le Comité international de la Croix-Rouge d'assister à la conférence de Kowno, du 12 au 14 septembre 1920 et d'inspecter les camps de passage du Comité international en Lettonie et en Esthonie, notre mission est arrivée à Berlin le 9 septembre 1920. Elle a immédiatement pris contact avec MM. de Watteville et Stoll, délégués du Comité international à Berlin, au siège de la délégation, puis avec le professeur Fridjof Nansen, pour établir le programme de la conférence de Kowno. Le 10 septembre MM. Nansen, Boissier et de Watteville ont été reçus à déjeuner par M. Simons, ministre des Affaires étrangères, qui a manifesté un grand intérêt pour l'activité du Comité international et a chargé M. Boissier de ses messages de reconnaissance pour M. Ador.

Il y a quelques principes fondamentaux dans ce que nous appelons la société des hommes qui ne peuvent jamais être méconnus. L'un d'eux est l'efficacité de la parole pour faire pénétrer la conviction dans les esprits.

La publicité est devenue plus ou moins une science exacte. De même qu'en mainte autre matière où personne n'imaginait qu'il pût y avoir place pour la moindre analyse ou la moindre prévision, l'expert en annonces ne recule pas devant les mots de dynamique ou de pourcentage, ira jusqu'à traduire en ohms ou en ampères la valeur de la publicité, et, étant donné le montant d'une somme mise à sa disposition, pourra estimer et calculer infailliblement le profit qui en résultera.

La libération par les Alliés d'un grand nombre de prisonniers militaires et civils a placé l'Allemagne vis-à-vis d'un problème d'organisation technique considérable.

Comme tous les pays éprouvés par la guerre et par les suites de ce que j'appellerai la plus grande des folies que l'humanité a vues depuis son existence, la Roumanie aussi s'est efforcée de bonne heure de venir en aide à l'enfance, négligée pendant les hostilités. La reine Marie, laquelle s'est dévouée d'une manière héroïque, pendant tout le temps de l'occupation, à l'organisation des lazarets militaires de la Moldavie, et aux soins des blessés et malades, a été aussi l'âme du mouvement en faveur de l'enfance abandonnée.

La première idée de centraliser, au Comité international de la Croix-Rouge, les questions relatives à la rééducation professionnelle des mutilés de guerre est partie du professeur Hector Levi, de Florence, conseiller de l'œuvre nationale italienne des invalides de la guerre, qui, dans une lettre adressée au Comité international, le 22 avril 1917, lui proposait de chercher à organiser à Genéve, pour ce but, une exposition d'appareils de prothèses.

On sait que la question de l'intervention de la Croix-Rouge pendant la guerre civile fut étudiée à la Conférence de Washington. Le caprice du destin voulut que ce fût le représentant de la Russie, le général Ermoloff, qui le premier s'opposa à une décision qui pouvait contraindre la Croix-Rouge à aider les insurgés contre le gouvernement légitime. L'histoire ultérieure de son propre pays démontra que son point de vue était absolument contraire aux idées humanitaires qui forment la base du travail de la Croix-Rouge, et que cette dernière trouve toujours le vrai chemin pour porter secours, même dans les conditions les plus difficiles.

La délégation que le Comité international de la Croix-Rouge a envoyée à la fin de février à Varsovie est rentrée à Genève au milieu de mars et a fait rapport au Comité international de la Croix-Rouge dans ses séances des 15 et 24 mars sur les résultats de son rapide voyage.

La Revue a publié dans son dernier numéro les relations des Drs Demote et de Wyss sur la mission antiépidémique en Ukraine, organisée sous le patronage du Comité international par la Croix-Rouge ukrainienne.

Au récit de MM. Demote et de Wyss, fait suite le rapport adressé au Comité international, le 25 octobre, parle Dr Kolodny, directeur du personnel ukrainien et vice-président de la Croix-Rouge ukrainienne.

On lira avec intérêt ce rapport qui montre qu'une partie du matériel de la mission a pu être sauvé et que le personnel ukrainien a pu remplir sa tâche avec l'autorisation des chefs de l'armée soviétiste.

Dans la première partie de mon étude j'ai essayé de démontrer la nécessité des corporations professionnelles ou associations d'intérêts communs, qu'il s'agisse de prêts ou qu'il s'agisse de dons.

Les terribles années de guerre que nous venons de traverser, avec tous les maux qu'elles ont amené, ont mis en lumière plus que jamais le rôle important des insectes dans la transmission des maladies.