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Published online by Cambridge University Press: 13 April 2010
Vu l'intérêt croissant que l'on porte aux questions éthiques dans le monde contemporain, on ne s'étonne plus de voir se multiplier les travaux qui discutent la façon dont ces questions se posent dans telle ou telle discipline. Or parmi celles-ci, l'architecture occupe une place assez particulière. Dans la mesure où l'on a affaire à l'un des beaux-arts, il ne va pas de soi que l'on puisse attribuer à l'architecture une fonction éthique, tant il est vrai que l'artiste authentique est en droit de revendiquer une sorte de liberté qui se prête mal au respect inconditionnel d'impératifs d'origine morale. Toutefois, comme l'architecture est un art dont le propre est de répondre à un besoin fondamental de l'être humain, soit celui de trouver un abri et un lieu propice à l'habitation, au travail, à l'étude, au recueillement, à la détente ou à quelque autre activité jugée importante, les architectes ont rarement eu beaucoup de mal à se reconnaître une sorte de responsabilité sociale susceptible de conférer à leur travail une authentique dimension éthique.