Nous avons annoncé dans notre dernier Bulletin, reproduisant notre circulaire no 139, la fondation de la Croix-Rouge chinoise. Nous publions ci-dessous une lettre détaillée du Comité de Tokyo, qui s'est fait le messager de cette heureuse nouvelle et donne des détails intéressants sur la constitution de cette Société nouvelle.

Par lettre du 15 mai 1912, les délégués chinois de la Conférence de Washington ont fait savoir à la présidence de cette dernière que la direction de la Société chinoise de la Croix-Rouge et son Comité central avaient leur siège à Pékin.

Nous extrayons des deux derniers fascicules du Bulletin de la Croix-Rouge américaine les quelques nouvelles suivantes. Les derniers mois ont été absorbés par la préparation de la Conférence, dont notre dernier Bulletin donnait le compte-rendu. Le fascicule de juillet du bulletin américain contient la reproduction de certains discours et des fragments de rapports. Nous nous réservons de publier a notre tour quelques extraits de ces travaux, quand le compte-rendu officiel aura paru. De nombreuses illustrations représentent les délégations, les expositions des Societes nationales et les appareils qui ont concouru pour les prix du fonds international Impératrice Maria Féodorovna.

Le Bulletin trimestriel de la Croix-Rouge américaine, qui est toujours riche en récits d'interventions et d'aides de tous genres, non seulement à l'occasion de catastrophes et désastres en Amérique, mais aussi à propos de fléaux divers dans les autres parties du monde (famine en Chine, épidémie à Moukden, choléra en Tripolitaine) ne manque pas, dans son numéro d'octobre 1911, de reproduire les circulaires du comité de la Conférence de Washington, dont l'activité se multiplie dans toutes les directions.

Une des résolutions de la Conférence de Washington concerne les prisonniers de guerre et la tâche de la Croix-Rouge à cet égard. Elle vise la constitution, au sein de la Croix-Rouge, de commissions spéciales devant fonctionner en temps de guerre.

En voici le texte, que le Comité américain nous a adressé, ainsi qu'à tous les Comités centraux.

Bien que le titre de cet article nous fasse remonter de six ans en arrière et plus, nous désirons mentionner ici le premier rapport de la Société de la Croix-Rouge de Shangaï, laquelle a pris naissance lors de la guerre russo-japonaise, en vue de secourir les victimes de la guerre qui ne recevaient pas l'assistance des autres Croix-Rouges. Il s'agissait de porter secours aux réfugiés de toutes nationalités que la guerre avait fait fuir dans différentes localités, à Newchwang, Chefoo. En mars 1910, avec le concours des consuls généraux d'Angleterre, d'Amérique, d'Allemagne et de France, un Comité général fut constitué, avec un comité exécutif.

Nous avons reçu, ainsi que les Comités centraux, les deux communications suivantes du Comité de Washington, au sujet de l'exposition qui doit accompagner la IXme Conférence.

Washington, D. C., le 18 novembre 1911

Monsieur,

J'ai l'honneur de vous adresser, ci-joint, quelques exemplaires de la formule pour la demande de l'espace nécessaire au placement des objets destinés à l'Exposition qui aura lieu à Washington, du 7 au 17 mai 1912, à l'occasion de la Neuvième Conférence internationale de la Croix-Rouge.

En attendant l'élaboration de ses statuts définitifs, la Société chinoise a reçu du gouvernement de la république, soit du président Dr Sun, en date du 26 juin 1912, une déclaration par laquelle il rend hommage à l'excellence de l'œuvre accomplie par la Société pendant les troubles de la guerre civile, et promet, en raison de la reconnaissance obtenue du Comité international de Genève, de sanctionner officiellement l'existence de la Société.

Congrès de Washington

Pour la représenter à la IXme conférence de Washington, la Croix-Rouge espagnole a désigné l'ambassadeur d'Espagne aux Etats-Unis, M. Juan Riano y Gayangos.

Raid d'aviation Paris-Madrid

A l'occasion du raid d'aviation Paris-Madrid, la Croix-Rouge avait installé un peu partout des postes de secours échelonnés le long du parcours.

Notre dernier fascicule contenait quelques lignes de nécrologie sur Miss Clara Barton, décédée en avril 1912.

Nous avions espéré pouvoir les accompagner d'un portrait.

Par décret du 19 avril 1911, le Président de la République de Cuba a accepté la démission de M. Diego Tamayo y Figueredo de ses fonctions de président de la Croix-Rouge cubaine et a appelé à ces fonctions M. José Monteagudo y Consuegra, major général des forces armées de la République.

Le Bulletin d'octobre de la Croix-Rouge américaine, semble avoir deviné le désir que nous exprimions par notre circulaire no 137, de publier dans le Bulletin international le résumé, pour chaque pays, des prescriptions qui régissent les rapports de la Croix-Rouge et de l'armée en temps de guerre. Avant que notre circulaire ait été adressée, le Bulletin américain publiait un décret du président W.-H. Taft, du 22 août 1911, dont la date a été sans doute choisie intentionnellement, et qui concerne précisément ces relations.

Un court résumé du rapport présenté par le médecin en chef de l'armée des Etats-Unis pour 1910, résumé que nous trouvons dans le Medical Record, donne d'intéressants renseignements sur l'état sanitaire des troupes de ce pays. Il y a eu, cette année-là, progrès sensible, sur les années précédentes, puisque de 74.319 admissions pour maladies en 1909, cette proportion est tombée, en 1910, à 71.534, soit une différence en moins de près de 3.000 malades.

Par décret du 15 octobre 1911, le Président de la République de Cuba a approuvé la revision partielle du règlement organique de la Société nationale cubaine de la Croix-Rouge, en même temps que la modification de l'art. 9 des statuts, approuvés par l'assemblée générate du 10 mars 1909.

Au lendemain de la Conférence de Washington et en attendant que le compte-rendu officiel vienne donner des renseignements plus complets sur ses travaux, un court aperçu de cette réunion des Sociétés de la Croix-Rouge pourra intéresser ceux des lecteurs du Bulletin qui n'ont pu y prendre part.

A plusieurs reprises déjà, comme on sait, le gouvernement français a fait appel à la Société française de secours aux blessés militaires pour obtenir des infirmières en vue de secourir les blessés ou malades des armées de terre ou de mer.

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,

Le premier devoir du Jury international chargé de proclamer les résultats du concours institué par Sa Majesté l'Impératrice Maria Féodorovna est d'exprimer à Sa Majesté l'Impératrice douairière de Russie, l'auguste protectrice de la Croix-Rouge de Russie, sa profonde reconnaissance pour le témoignage de haute bienveillance qu'elle a accordé, dans sa grande générosité, à l'œuvre de la Croix-Rouge.

L'assemblée générale annuelle de la Société française de secours aux blessés militaires eut lieu le 2 juin 1912 au palais d'Orsay. En l'absence du marquis de Vogüé, retenu par son état de santé, elle fut présidée par le vice-amiral Duperré, qui, dans son discours d'ouverture, retraça à grands traits l'activité de la Société. Nous ne pouvons done mieux faire que d'en reproduire ci-dessous la plus grande partie:

« A l'intérieur, nous avons créé de nouveaux Comités et hôpitaux; dans l'Est, avec un élan admirable, surgissent des groupements et des dépôts de matériel. Nous voyons de tous les côtés, une floraison d'Œuvres: Œuvre du Mont des Oiseaux, Œuvre du Bastion 84, Œuvre de l'Assistance aux familles des Militaires sous les drapeaux. M. de Witt-Guizot nous en donnera le détail dans son remarquable rapport.

Le Comité central vient de faire une perte sensible en la personne de M. Hussenot de Senonges, un de ses secrétaires, décédé le 28 septembre 1911. Un des premiers adhérents de la Société, il en connaissait tous les rouages, et son dévouement était à la hauteur de toutes les missions qui se présentaient. En 1908 il fut délégué auprès des hôpitaux de Lallia-Marina et de Tlemcen, au cours de la campagne du Maroc; pendant les inondations de Paris, en 1910, il fit partie du service des enquêtes et se révéla la providence de bien des malheureux par son zèle à découvrir des misères ignorées.

Ces rapports sont définis par le décret no 85 du 5 février 1910, sur les relations de la Croix-Rouge avec le corps de santé militaire de l'armée cubaine. En voici la teneur:

Article Premier. — La Société nationale cubaine de la Croix-Rouge, établie dans la République de Cuba sous les auspices des conventions internationales de Genève de 1864 et de 1906, est un auxiliaire du corps sanitaire militaire et de la flotte, en temps de guerre, conformément à ce qui est prévu dans son règlement général organique, approuvé par le décret no 406 du 10 mai 1909 et par le Comité international de la Croix-Rouge le 7 septembre de même année; elle est, par suite, un corps volontaire de la réserve des forces armées pour tout ce qui touche au but humanitaire qu'elle poursuit.