Tenue le 16 juin 1912, l'assemblée entendit une allocution de la présidente Mme Pérouse, rappelant la mort de Mme Kœchlin, la fondatrice de l'Union, puis le rapport de M. E. Charrier, secrétaire général adjoint, sur la Conférence de Washington à laquelle il fut délégué.

Les lecteurs du Bulletin connaissent, par les journaux quotidiens, les services que rend à Melilla la Croix-Rouge espagnole. Cette dernière a obtenu du gouvernement l'autorisation de s'occuper du rapatriement des blessés de la campagne du Maroc, comme elle l'avait fait jadis pour les blessés et les malades des campagnes de Cuba et des Philippines.

Indépendamment de l'exposition des articles envoyés à Washington en vue du concours «Impératrice Marie Feodorovna,» la Croix-Rouge américaine avait organisé une exposition générale de la Croix-Rouge à laquelle plusieurs Sociétés de la Croix-Rouge ont participé d'une façon plus ou moins étendue.

Plusieurs journaux ont consacré des articles élogieux au regretté président du Comité central allemand, B. von dem Knesebeck.

Nous extrayons les quelques lignes suivantes d'un article publié par M. le marquis de Vogüé, dans le numéro de janvier du Bulletin de la Société française de secours. L'éminent président de la Croix-Rouge française était mieux placé que personne pour apprécier l'importance du rôle international du défunt. C'est sur ce point que nous nous bornons à reproduire l'opinion de M. le marquis de Vogüé.

Nous reproduisons ci-dessous quelques fragments d'un article publié par M. le Dr Lucas-Championnière dans le Journal de médecine et de chirurgie pratique. Il s'agit du rôle que jouent les sociétés civiles de secours aux blessés vis-à-vis des services sanitaires de l'armée.

Poursuivant l'étude sommaire que nous avons entreprise dans le dernier fascicule du Bulletin, de la position exacte qu'assignent aux Sociétés de la Croix-Rouge les réglements et ordonnances émanés des autorités militaires, nous publions ci-dessous, in extenso, le court règlement du 19 août 1892 qui régit la matière en France, et mentionnons les actes ultérieurs qui sont venus le compléter.

Au commencement d'avril 1912, les journaux nous ont appris la mort de Miss Clara Barton, la première femme qui se leva en Amérique pour faire entendre la voix de la charité sur les champs de bataille et qui implanta la Croix-Rouge aux Etats-Unis.

La Croix-Rouge américaine a tenu, à Washington, le 5 décembre 1911, sa septième assemblée générale. Elle a formé son bureau comme suit:

MM. William H. Taft, président des Etats-Unis, président.

Quelques erreurs s'étant glissées dans notre compte-rendu de l'assemblée générale et notre résumé des rapports pour 1911 de l'Association des Dames françaises, cette dernière nous prie de les rectifier. Nous le faisons volontiers.

Dans un rapport présenté récemment à la Commission supérieure consultative d'hygiène et d'épidémiologie militaires, le professeur Landouzy, doyen de la Faculté de médecine de Paris, a apporté à la question, jusqu'ici assez controversée, de la vaccination contre la fièvre typhoïde, un document de grande valeur.

Il a été maintes fois question récemment de l'emploi des aéroplanes à la guerre. Tantôt prôné comme moyen merveilleux de destruction, tantôt combattu comme contraire à l'humanité et aux lois de la guerre, — comme si un dosage des moyens de combat était chose édictable à des ennemis en présence, — l'aéroplane a d'emblée pris une place importante dans l'arsenal militaire.

A l'assemblée genérale annuelle de l'Association des Dames françaises, tenue à la Sorbonne, le 16 mars 1911, la présidente, Madame l'amirale Jaurès rappelle d'abord la mort, au cours de l'exercice écoulé, de Mme Foucher de Careil, qui avait si longtemps tenu d'une main ferme et dévouée les rênes de l'Association.

A l'occasion de la Conférence de Washington, M. Robert Ruzé, docteur en droit, avocat à la cour d'Orléans, a publié, dans la Revue générale de droit international public, quelques pages qu'il intitule: «Organisation ou entente internationale de la Croix-Rouge». L'auteur constate l'épanouissement remarquable qu'a pris la Croix-Rouge à notre époque, tant en raison des textes internationaux qui ont officiellement consacré l'existence des Sociétés de secours, que du développement et de la diffusion de ces Sociétés mêmes.

En application des articles 23, 27 et 28 de la Convention de Genève du 6 juillet 1906, les Chambres italiennes ont voté en juin 1912, la loi, dont nous donnons le texte ci-dessous, en vue de réprimer les abus du signe et du nom de la Croix-Rouge.

La préoccupation de la lutte centre la tuberculose à l'armée se fait jour de plus en plus.

Cette question avait été présentée, comme on s'en souvient, à la Conférence de Londres, par M. le Docteur Ferrière, lequel avait complété ultérieurement, dans un article paru également dans le Bulletin, les indications recueillies sur le sujet depuis la Conférence de Londres. Ce problème sera sans doute abordé à nouveau le mois prochain, à la Conférence de Washington, à propos du rapport, dû à la même plume compétente, et présenté par le Comité international sur l'assistance aux militaires en temps de paix.

On se souvient que la Suisse a été, à notre connaissance, la première à exécuter l'art. 27 de la Convention de Genève du 6 juillet 1906 et à promulguer une loi pour la protection de l'emblème de la Croix-Rouge.

Les precédés les plus simples sont souvent les meilleurs. C'est le cas, entre autres, de celui que propose le Dr Moureaux pour le transport à dos d'homme, des blessés en montagne. Faisant à juste titre, nous semble-t-il, le procès des sellettes, cacolets et autres méthodes pour fixer un malade sur le dos d'un porteur, méthodes dans lesquelles l'effort à supporter par ce dernier est énorme et la position du malade à peine rassurante, le médecin militaire français rappelle que tout soldat alpin est doté d'une forte ceinture et que celle-ci, par un precédé aussi simple qu'ingénieux, peut être utilisée comme siège solide pour un blessé placé à califourchon sur le dos du porteur.

Alors même que la Croix-Rouge canadienne ne forme qu'une section de la Croix-Rouge britannique, il nous sera permis, exceptionnellement, de consacrer quelques lignes au résumé de son rapport sur l'année 1911.

Les expériences de la guerre russo-japonaise ont induit le gouvernement à modifier l'acte du 2 décembre 1901, qui admettait la Société japonaise comme organe auxiliaire du service sanitaire de l'armée et de la marine et fixait ses relations avec le gouvernement.

« War, police and watch Dogs », tel est le titre du livre que le major Richardson, le célèbre dresseur anglais, a publié récemment. Les services rendus par le chien à l'homme remontent à la hauté antiquité. Plusieurs siècles avant J.-C., Cambyse s'en servait dans son expédition d'Egypte. Et les hauts faits de cet auxiliaire précieux de l'homme jalonnent l'histoire jusqu'aux temps modernes. Mais alors, le chien cesse d'être le compagnon du guerrier pour devenir celui du policeman ou du samaritain.