de protection des insignes et dénominations qui, suivant des conventions Internationales, indiquent que des établissements, des personnes ou du matériel sont destinés aux soins des blessés ou des malades en temps de guerre.

M. le Professeur Bogaïevsky poursuit avec méthode et persévérance ses consciencieuses études sur le développement de l'œuvre de la Croix-Rouge. Nous avons déjà signalé la première partie de son grand ouvrage, fruit de patientes recherches dans les archives déjà considérables du Comité international de la Croix-Rouge. Les chapitres subséquents, dont nous avons les épreuves sous les yeux, montrent quel heureux parti l'éminent professeur a su tirer des nombreux matériaux qu'il a compulsés. D'un travail aussi étendu, il ne nous est permis de donner qu'un faible résumé, mais nous voudrions indiquer au moins les principaux points de vue sous lesquels l'auteur étudie l'histoire de la Convention de Genève et de la fondation des Sociétés de la Croix-Rouge.

Article Premier. — Par un arrêté donné à Mexico le 6 août 1907, il est créé, dans les Etats-Unis Mexicains, une corporation, sous la protection de la Convention de Genève, qui portera le nom de Association Mexicaine de la Croix-Rouge. Cette association étant étrangère à tout parti politique ou religieux, sa devise sera: « Charité et Patriotisme ». Respectueuse des croyances ainsi que de la forme de notre gouvernement, elle ne sera guidée que par la haute idée que tout Mexicain, quel que soit son état et son sexe, doit servir sa patrie et assister l'armée, défenseur des institutions. L'Association mexicaine de la Croix-Rouge a pour but la préparation de tout secours nécessaire aux militaires et aux marins; elle s'occupe spécialement de la formation d'un personnel d'infirmiers des deux sexes, capable de rendre service dans les ambulances en temps de guerre, ainsi que de réunir le matériel nécessaire pour soigner les malades et les blessés. Le domicile légal de l'association est fixé dans la ville de Mexico.

« Nous avons l'honneur de porter à votre connaissance que, dans sa séance du 8 mai 1912, le Comité central du Croissant-Rouge Ottoman a désigné comme président S. A. Hussein Hilmi pacha, ex-Grand-Vizir et sénateur. Son Altesse a déjà pris possession de ses fonctions présidentielles.

L'emprunt à lots de trois millions a dû être finalement abandonné. Mais il devenait plus nécessaire que jamais d'assurer une base financière stable à la Croix-Rouge suisse, en raison de la nouvelle organisation militaire qui fait appel aux services de la Croix-Rouge beaucoup plus que précédemment. Le service de santé demande en effet à la Croix-Rouge 24 colonnes auxiliaires de 40 à 60 hommes avec tout l'équipement et le matériel nécessaire, en outre 24 détachements de personnel infirmier, soit 1250 gardes-malades environ, enfin un matériel d'hôpital considérable. En conséquence la demande fut adressée au Conseil fédéral de doter la Croix-Rouge d'un fonds d'un million. Aucune réponse n'est encore parvenue, mais une somme de 50.000 fr. lui a été allouée comme fond provenant de la Société de secours aux militaires, née en 1870 et dissoute dernièrement.

Le dernier rapport de la Société embrasse la période du 1er janvier 1911 au 31 mars 1912.

Une loterie, autorisée par le ministère de l'intérieur, a permis d'augmenter à 38.000 Mk. le fonds immobilier dont la Société se réserve ultérieurement l'emploi.

Article Premier. — La Société nommée « La Croix-Rouge Mexicaine » est reconnue comme institution d'utilité publique et ses membres autorisés à organiser les services qu'ils prêteront à l'armée, en temps de guerre, dans la forme et les conditions qui suivent.

Grâce à l'obligeance de la section genevoise de la Croix-Rouge, nous pouvons publier ci-dessous la vue de l'automobile qui circule dans les rues de Genève et qui, grâce à la Croix-Rouge, transporte rapidement et avec le minimum de souffrance, les blessés et malades au lieu de soulagement de leurs souffrances.

La correspondance entre les Comités de Constantinople et de Rome d'une part et le Comité international d'autre part a continué. Nous en reprenons la publication là où nous l'avions laissée. La lettre du Croissant-Rouge du 21 janvier 1912, protestant contre l'arrestation à Cagliari de la mission sanitaire envoyée à destination de Homs, avait provoqué les deux réponses suivantes:

Genève, 25 janvier 1912.

Monsieur le Président du Croissant-Rouge ottoman, Constantinople.

Le journal suisse Das Rote Kreuz annonce la mort, le 28 mars 1912, de M. le Dr Alfred Stähelin-Herzog, âgé de 79 ans. Les lecteurs du Bulletin se souviennent sans doute de son nom comme celui du président de la Société centrale suisse de la Croix-Rouge. Il a en effet dirigé cette Société de 1886 à 1902, soit pendant 16 années, et il s'était consacré à sa tâche avec un grand dévouement. Nous avons entretenu avec le défunt, pendant sa présidence, de fréquentes relations, notamment par correspondance, et nous apportons à sa famille notre témoignage de sympathie.

L'activité de la Société russe de la Croix-Rouge, pendant le deuxième semestre de l'année 1911, s'est portée principalement, en dehors des affaires courantes, sur trois points d'importance inégale.

Alors même que des transformations en cours dans l'organisation militaire de la Suisse n'ont pas encore permis de fixer définitivement, par des. prescriptions réglementaires et détaillées, les rapports officiels entre la Croix-Rouge et l'armée, nous pouvons emprunter à une conférence faite par M. le colonel Hauser, médecin en chef de l'armée suisse, les quelques données suivantes.

L'idée générale qui a présidé à l'organisation de l'exposition était celle-ci: faire de cette exposition internationale d'hygiène une sorte de manuel d'instruction, présentant d'abord la théorie et le matériel scientifique, puis, après seulement, la manière dont l'industrie avait réalisé, en pratique, ces théories scientifiques. Conçue sur ce plan, l'exposition présentait une valeur d'instruction et un intérêt particuliers.

Dans son assemblée générale, tenue le 22 avril 1911, la Société du Croissant-Rouge Ottoman s'est réorganisée sous ce titre et a adopté de nouveaux statuts.

La Turquie avait adhéré à la Convention de Genève de 1864 déjà le 5 juillet 1865, et une société ottomane de secours aux militaries blessés avait été fondée en 1877. Nous en avons publié les statuts.

Correspondance entre le Comité international et les Comités de Constantinople et de Rome

Nous reproduisons ci-dessous la correspondance des Comités de Constantinople et de Rome avec nous, faisant suite à celle que nous avons publiée dans notre Bulletin d'avril.