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Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Nous nous reprocherions de ne pas inviter nos lecteurs à lire, en historiens, le remarquable article que PAUL MUS a publié dans Esprit en mars 1952, sur «La route vietnamienne». Il part de remarques en apparence fragmentaires, mais qui permettent de mesurer, de façon saisissante, l'étendue de cet abîme d'incompréhension qui, tout naturellement et sans que ni l'un ni l'autre des deux interlocuteurs ne s'en aperçoive réellement, sépare du paysan vietnamien le Français de Saïgon ou d'Hanoi, transporté avec toutes ses idées et tous ses préjugés en terre d'Asie.
1. J'ai souvent constaté, ajoute Paul Mus, que les Vietnamiens s'obstinaient à penser « que nous ne disions pas notre dernier mot». Et c'est ce dernier mot que certains d'entre eux, « parmi les meilleurs, sont allés chercher par exemple dans le mystère quasi officiel de la Franc-Maçonnerie ». Plusieurs de nos gouverneurs généraux n'avaient-ils pas laissé voir que leurs conceptions politiques, et peut-être leur carrière, prenaient là un appui ? Était-ce le substitut caché du mandat surnaturel à la chinoise ? (p. 347).