13 espèces identifiées dans 24 "lagunas" de très haute altitude (2 700-3 200 m) de la Sierra Nevada portent à 35 le nombre de Chironomidés actuellement recensés dans ce massif montagneux du Sud de l'Espagne. 4 espèces sont nouvelles pour la Péninsule Ibérique. L'exuvie nymphale de Micropsectra coracina (K.) est décrite.

L'étude du cycle biologique de Cyclops vicinus vicinus à trois stations du réservoir de Serre-Ponçon révèle l'existence d'une hétérogénéité du milieu, tant au niveau des effectifs que du nombre de générations annuelles. Les variations observées s'expliquent par des phases de vie latente (diapause ou quiescence) dont le déterminisme est discuté.

Le Sud-Ouest de la France recouvre tout ou partie de 24 départements et totalise 128.000 km2. Une première liste de 60 espèces d'Ephéméroptères ne posant actuellement pas de problème de nomenclature ni de caractérisation est dressée. En fait, le Sud-Ouest de la France est la Terra typica de 10 de celles-ci : une décrite par Joly, deux par Eaton et sept par Thomas et al. Cinq sont des endémiques pyrénéennes, du seul versant Nord semble-t-il : Baetis catharus, B. nicolae, Rhithrogena kimminsi, R. strenuaet Habroleptoides berthelemyi. En raison de leur appartenance à l'hyporhithron et à l'épipotamon, Rhithrogena germanica, Ecdyonurus macani et Ephemera vulgata, devenues très rares, sont gravement menacées par les pollutions d'origine agricole et la régulation des débits, en particulier les prélèvements d'eau pour l'irrigation, autorisés ou non, lors des étiages extrêmes. Pour les mêmes raisons, Isonychia ignota, Neoephemera maxima, Brachycercus harisella et Ephemera glaucops, non retrouvées depuisplus d'un siècle, ainsi que Prosopistoma foliaceum depuis plus de soixante ans, ont probablement disparu de cette région à l'heure actuelle.

For the first time, a faunal list of 89 species of Chironomidae is presented for the South of Portugal, using data from driftsamples taken in 12 rivers and streams. 35 species of Chironomidae are new for Portugal. The more important biogeographic result is the appearance of various mediterranean species -as Paramerina spec. Griechenland, Tanytarsus Pe23 Langton 1991 and Virgatanytarsus albisutus-; this last specie was not previously known from the Iberian Peninsula.

Les relations spatiales et les évolutions entre les groupements végétaux d'un étang soumis à de fortes variations de niveau ontété étudiées par des croisements manuels des relevés et par Analyse Factorielle des Correspondances. Les résultats des deux approches concordent partiellement. Deux schémas évolutifs distincts sont mis en évidence, dans la zone principale et dans la queued'étang. De fortes disparités apparaissent en fonction d'une part, de la morphologie des rives et, d'autre part, des variations interannuellesdes niveaux d'eau. Des recommandations pour une gestion patrimoniale sont présentées.

The genus Beardius Reiss et Sublette is emended based on the inclusion of three new species, B. aciculatus, B. lingulatus and B. triangulatus netted along small rivers in the Guanacaste province in NW Costa Rica. B. aciculatus and B. parcus Reiss et Sublette also is present in samples from Vera Cruz, Mexico. A new record of B. parcus from Mato Grosso, Brazil, is given. The female of the genus is described for the first time based on B. parcus Reiss et Sublette. The genus is shown to be closely related to Paratendipes Kieffer. A cladogram is erected showing three species pair with B. aciculatus and B. parcus as the sister group of the remaining. A key to male imagines is given.

240 imagos appartenant à 31 espèces de Limoniidae et une espèce de Ptychopteridae sont citées de l'environnement immédiat de cours d'eau, jusqu'à 2 200 m d'altitude. 21 espèces sont nouvelles pour la Faune de France, 5 autres pour celle des Pyrénées Françaises. Une synonymie est proposée.

Les larves de Pseudolimnophila sepium, Idiocera (Protogonomyia) limbata, Molophilus bifidus, M. flavus et Ptychoptera paludosa sont signalées pour la première fois dans des biotopes d'eau courante.

Pendant quatre saisons de migration successives, il a été procédé à des captures d'aloses (Alosa alosa L.) bloquées devant l'usine hydroélectrique de Golfech. Cet article rapporte les observations sur le comportement migratoire de ces poissons dans le parcours artificiel constitué par le canal de restitution.La migration débute dès lors que la température de l'eau atteint 16° C environ et, au-dessus de ce seuil, l'abondance des aloses est maximale en période de réchauffement de l'eau, tandis que la migration s'interrompt en phases de refroidissement.La relation température de l'eau - abondance des prises est significative en début de migration et disparaît dès que la migration a atteint son développement maximal.Parallèlement au facteur thermique, les facteurs hydrauliques (débit turbiné, côte aval, répartition de l'eau sur les turbines, dégrillages...) déterminent la fréquentation du canal par les aloses.Les expériences d'évaluation du stock par des techniques de marquage échouent en raison du taux infime de recaptures (imputable au stress).L'analyse des cahiers de pêche démontre que les aloses ne s'accumulent pas d'un jour à l'autre devant l'usine.Les diverses pêches (différant par les engins et les lieux) indiquent que les aloses explorent le canal de restitution par des mouvements de va-et-vient, transitant par le fond du canal et se repliant, la nuit ou le jour quand les conditions sont défavorables, dans les eaux profondes de la Garonne et de la partie aval du canal.Par rapport aux observations rapportées antérieurement et concernant des cours d'eau naturels, les présents résultats font apparaître un comportement typique d'un segment artificiel.

We reported diel fluctuation in isotopic composition of surface seston from two connected lakes in China, oligotrophic LakeFuxian and eutrophic Lake Xingyun. The decrease in nighttime and the increase in daytime of isotope signatures of seston mightbe attributed to the light-dependent balance between the photosynthesis and the respiration of phytoplankton and to the changesin the species composition and the relative abundance of phytoplankton functional groups at the water’s surface in diel growth.The relatively high isotopic signatures and the large-extent diel fluctuation of phytoplankton in the eutrophic lake could be dueto utilization of heavy-isotope-enriched inorganic sources and the high primary productivity. Extent of diel fluctuation in δ13Cand δ15N of phytoplankton were relatively small compared with the isotopic enrichment per trophic transfer and thus might havenegligible effect on the source identifi cation and the trophic evaluation of consumers.

Description de la larve au dernier stade et des adultes d'Ecdyonurus ifranensis n. sp. Cette espèce est plus alticole qu'E. rothschildi.

L'application d'une analyse multivariée (AFC) à 4 descripteurs synthétiques de la colonne d'eau et du sédiment nous a fourni une distribution dans le plan factoriel, des 18 lacs de notre échantillon. A partir de celle-ci, 4 types de milieux ont pu être définis.La projection, en éléments supplémentaires dans le plan de l'analyse des variables du milieu, des effectifs de 26 espèces de mollusques a permis d'étudier les concordances entre types de systèmes et profils des espèces à 4 classes de profondeur : 0-1, 3-5, 10-15 et ≥ 20 m.Affinité et tolérance particulières des espèces pour chaque type de lac sont définis.A l'échelle d'un écosystème lacustre, on observe que ses capacités d'oxygénation et la teneur en matière organique de ses sédiments jouent un rôle essentiel dans la distribution des espèces, celles-ci présentant une sensibilité différentielle vis-à-vis de ces deux facteurs, en fonction de la profondeur.

L'analyse statistique des paramètres physico-chimiques et traceurs du métabolisme de l'écosystème permet d'avoir une vue globale du fonctionnement de la rivière Lot sur une longueur de 370 km. Des groupements de stations apparaissent par l'analyse factorielle des correspondances, caractérisés les uns par l'influence d'un affluent aux eaux froides et peu minéralisées, les autres par l'intensité variable de phénomènes de photosynthèse et de biodégradation.

Imagines, nymphs and eggs of Rhithrogena nuragica n. sp. are described from Gennargentu, Sardinia. Nymphs and eggsof R. insularis Esb.-Pet. and R. eatoni Esb.-Pet. from Corsica are described for the first time. R. nuragica and R. insularisbelong to the same species group, namely the insularis group, characterized mainly by the very peculiar tubercules onthe egg chorion. Nymphs of this group have crenulated gills, femora with a median dark spot and plica on the first gillsubtriangular, with a digitiform projection on the free corner. R. eatoni belongs to the alpestris group.

Deux espèces rencontrées dans les Pyrénées, Rhithrogena loyolaea Navás et Rh. kimminsi n. sp., sont décrites aux trois stades : imago, subimago et larve.

Rh. tatrica Zelinka, 1953 est synonyme de Rh. loyolaea.

1. La larve de L. intermedius, proche de celle de L. volckmari, s'en distingue par sa taille plus faible, par la forme des mandibules, par le plus grand développement des mamelons et par la pointe externe déjetée des tubercules piligères du bord postérieur des tergites abdominaux.

2. La larve de L. sulcipennis damryi est proche de celle de L. perrisi. Elle en diffère par la plus grande abondance des tubercules piligères sur le mésothorax et le neuvième segment abdominal et par les deux pointes subégales des tubercules piligères du bord postérieur des segments abdominaux.

3. A la suite de l'étude de la larve, ainsi que d'un nouvel examen des genitalia et de leur comparaison avec ceux de L. colchicus, il paraît préférable de considérer L. sulcipennis comme une espèce plutôt que comme une sous-espèce de L. perrisi.

4. Les espèces de Limnius peuvent être réparties en deux lignées, la lignée L. perrisi - L. opacus et la lignée L. volckmari - L. intermedius.

5. Au sein de chaque lignée, les espèces se remplacent régulièrement d'amont en aval. Des variations morphologiques sont en corrélation avec cette répartition.

La présence probable de détritus d'origine animale et minérale dans le nannoseston du lac de Monate (Italie du Nord) ne nous a pas permis de mettre en évidence les corrélations entre le poids sec et les concentrations de pigments chlorophylliens, d'azote et de phosphore. Toutefois, la détermination de la chorophylle donne une indication de la concentration d'une eau en phytoplancton.

Des analyses hebdomadaires de pigments chlorophylliens ont permis de mettre en évidence trois périodes de concentration maximum (printemps, été et automne), dues à trois peuplements phytoplanctoniques différents : Asterionella formosa, Ceratium hirundinella et Fragilaria crotonensis. La floraison printanière est la plus importante et les concentrations de chlorophylle-a à 7 m dépassent 25 mg/m3 . La concentration de phéopigments augmente avec la profondeur et la saison (maximum en été).

Il est possible, comme l'avait suggéré LORENZEN (1970), de calculer la concentration moyenne en pigments chlorophylliens par m2 à partir des résultats de quelques analyses de chlorophylle d'échantillons pris à une profondeur donnée grâce à la relation qui existe entre ces deux paramètres.

Le régime alimentaire des larves de Chaoborus flavicans a été étudié dans le troisième bassin (profondeur = 0,8 m) de la lagune d'épuration des eaux usées d'un village de l'Aveyron. Sur un cycle annuel, l'eau a été constamment saturée en oxygène à la surface ; sur le fond, le pourcentage de saturation a varié entre 62,8 et 141,4%. La température de l'eau a varié de 4,6 à 25,7%C. La concentration moyenne annuelle en chlorophylle a a été de 99,3 µg/l, et la biomasse annuelle moyenne de zooplancton de 4,4g/m2 en poids sec, incluant en particulier Brachionus calyciflorus et Polyarthra remata (Rotifères), et Daphnia pulex (Cladocères). La population de C. flavicans réalise cinq générations par an et sa densité a varié entre 1931 et 21586 individus/m2.Le pourcentage d'estomacs vides n'est pas signifïcativement différent pour les quatre stades larvaires. La caractérisation du régime alimentaire des larves a fait appel aux indices : de Fréquence, de Contribution Numérique, de Contribution Pondérale, et tout particulièrement d'Importance Relative — déjà utilisé en ichthyologie (Pinkas et al. 1971). Aux trois premiers stades, les larves se nourrissent exclusivement de B. calyciflorus. Au contraire, les larves de stade IV présentent une grande euryphagie, pas signifïcativement différente sur le fond et en pleine eau. L'Indice d'Importance Relative et l'Indice de Sélectivité (Vanderploeg & Scavia 1979) indiquent que ces dernières exploitent les ressources trophiques de la lagune selon un gradient de vulnérabilité décroissante des proies.

A critical comparison of four techniques used to estimate the abundance and biomass of bacteria associated with leaves decaying in a small river in the North-East of Morocco is given. The relative efficiency of the four methods was as follows: homogenisation > direct count > stomacher > sonication. However, each one of these techniques presents its advantages and disadvantages. No technique is perfect by itself.

Tropocyclops bopingi n.sp. is a 0.4 mm cyclopoid found in Liuxi He Reservoir, Guangdong, South China. It is probablywidespread in South China, and appears in the Fauna Sinica under the name T. parvus. True T. parvus is a Central Americanspecies that is here redescribed from its type locality, Lake Petén Itzá in Guatemala. T. bopingi is related to T. tenellus from thelimnetic zone of Lake Tanganyika and other lakes in Central Africa, and all of them live under climatic conditions that aretransitory between subtropical and tropical. T. tenellus is even smaller and more buoyant than T. bopingi and, at least in LakeTanganyika, it tends to occur closer to the water surface than other zooplankton during the daytime. It does not carry egg balls,but extrudes eggs one at a time. T. tenellus and T. bopingi appear morphologically closer to each other than to T. parvus, but allthree are ecologically similar: extremely small, pelagic species that presumably feed on small particles in the water. I hypothesizethat environmental conditions in subtropical-tropical transition zones combine with predation and competitive pressure to offer aselective advantage to such omnivorous species in the open water of large lakes or reservoirs.

One of the most frequently used sampling methods used in defining fish microhabitat is the Point Abundance Sampling byElectrofishing (PASE) technique. Nevertheless this method is size-selective and induces escapement behaviour in most fish species.The aim of this study is first to describe a direct visual fish observation method, the Point Abundance Sampling by Scubadiving (PASS), and second, to compare this method with the classical PASE to determine 0+ (i.e. young of the year) roach(Rutilus rutilus,L.) microhabitat in the littoral zone of a mesotrophic lake.The study was undertaken during summer 1998 in lake Pareloup (south-west France). Sampling was performed weekly in tworestricted littoral areas of the lake which presented the same environmental and topographical characteristics aiming to compare0+ roach habitat features obtained using the two sampling techniques (PASE and PASS). The two data matrices obtained (i.e.PASE and PASS) were used to develop microhabitat preference indices for each of the 9 variables as a measurement of habitatuse by the 0+ roach vs. habitat availability.Even though 0+ roach occurrence and abundance were found to be similar with both methods, microhabitat profiles revealeddifferent patterns. A significant microhabitat difference between the two sampling methods was found using the non-parametricstatistical test of Wilcoxon (Z = -4.20, p < 0.01). We can hypothesise that the differences observed between the two samplingdesigns were due to an escapement behaviour of 0+ roach. Unlike PASS, using PASE, fish are located in «shelter habitats» suchas shallow water and dense vegetation. Such behaviour is caused by the environmental disturbance induced by this samplingmethod. The study reveals that PASS appears to be more suitable than PASE for the assessment 0+ fish microhabitat.