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Le macrobenthos sur des substrats de polyéthylène dans les eaux courantes. 2. - La steinach, une rivière de la zone à truite
Published online by Cambridge University Press: 16 June 2011
Abstract
Dans la Kinzig et dans la Steinach, la densité de population sur les plaques TK variait énormément ; cette variation est due au hasard dans la colonisation des plaques. Elle peut s'expliquer aussi par un autre facteur. La recrudescence du courant, pendant la période où le niveau d'eau est très élevé, arrache une partie du bioderme. Cependant les maxima de population du printemps et de l'automne sur les plaques TK s'observent dans tous les échantillons individuels. Parmi les larves d'insectes, les Chironomides constituent le groupe le plus abondant et le plus constant. La fréquence relative de chacun des groupes de Chironomidae est à peu près la même (tableau 5). Comme on l'a déjà souligné précédemment, ce sont les échantillons recueillis pendant l'été et l'automne qui témoignent le plus des effets de la pollution organique. Dans la Steinach, encore plus que dans la Kinzig, on a constaté que la zonation due à la pollution est assez obscure en hiver et au printemps, alors que les concentrations d'oxygène sont relativement hautes en tous points du cours d'eau et que, dans la partie aval de la rivière, la montée du niveau d'eau occasionne le transport des animaux par la dérive. Les échantillons recueillis pendant l'hiver, par comparaison avec les autres, donnent une idée de l'oscillation encourue pendant l'année, des diverses caractéristiques biologiques de la rivière. Les conditions à la fin de l'été sont les moins favorables à la colonisation des TK et, comme telles, ont une grande importance dans la détermination des effets biologiques de la pollution. A ce moment, aux points les plus pollués (TK 1 et 2) on peut trouver Prodiamesa olivacea, Brillia longifurca, le groupe Chironomus thummi et Polypedilum. Ces deux dernières espèces peuvent servir d'indicateurs de la pollution de l'eau. Il en est ainsi surtout pour Prodiamesa qui ne colonise les plaques TK que dans les cas de pollution très considérable. Par contre, lorsque dominent les espèces des genres Eukiefferiella et Microcricotopus, elles sont l'indice de conditions biologiques favorables et de concentrations d'oxygène adéquates (figure 11). Dans un ruisseau très pollué, les populations colonisant les plaques subissent, pendant l'année, les mêmes changements que le reste des populations de Chironomidae ordinairement trouvés sur des substrats [GAUFIN et TARZWELL, 1955].
La présence des groupes Orthocladius (Euorthocladius) et Cricotopus-Orthocladius est un indice de l'eutrophisation du ruisseau lorsque la concentration en oxygène dissous est élevée et que la fréquence de ces groupes dépasse la fréquence moyenne des Chironomides à toutes les stations. Cela a déjà été démontré dans le cas de la Kinzig. La présence d'une grande quantité de nourriture sert principalement à la croissance l'algues filiformes, de champignons d'eau polluée et de Ciliés sessiles. Cette abondance de bioderme attire alors les Chironomides. Mais il faut se rappeler que les Chironomides sont en continuelle compétition avec les autres animaux qui se nourissent de bioderme (Ancylastrum).
Certains insectes qui colonisent très peu les plaques TK à l'état de larves matures y sont quelquefois abondamment représentés sous la forme d'oeufs ou de larves aux premiers stades, surtout lorsqu'il n'existe pas de site naturel d'oviposition dans le voisinage immédiat des substrats artificiels.
- Type
- Research Article
- Information
- Annales de Limnologie - International Journal of Limnology , Volume 4 , Issue 2 , 1968 , pp. 235 - 263
- Copyright
- © Masson, 1968
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- Cited by