Hostname: page-component-cd9895bd7-gbm5v Total loading time: 0 Render date: 2024-12-25T20:39:08.694Z Has data issue: false hasContentIssue false

Comment étudier un centre industriel d'autrefois : à propos de recherches sur la draperie flamande

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

Get access

Extract

Mr Coornaert a consacré ses deux thèses à l'économie lainière de deux localités situées à l'extrémité Nord-occidentale de la Flandre maritime et voisines l'une de l'autre : la thèse principale étudie la sayetterie d'Hondschoote du XIVe au XVIIIe siècle ; la thèse secondaire la draperie et la sayetterie de Bergues-Saint-Winoc du XIVe au XVIIe siècle.

Nous ne pouvons songer à donner ici un résumé des 450 pages de la thèse principale. Il faut nous contenter d'esquisser à grands traits l'histoire d'Hondschoote, — tenant présent à l'esprit, cependant, les préoccupations essentielles de l'auteur, qui, dit-il (p. IX), s'est efforcé « d'atteindre progressivement les aspects les plus intimes et les plus proprement humains de la vie collective » des sayetteurs.

Type
Du Passé au Présent : A Travers Livres et Revues
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1931

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

page 567 note 1. [Profitons de cete occasion pour signaler les morceaux choisis de Marco Polo, mis en français moderne, que vient de nous donner Mr Maurice Turpaud, Les merveilleux voyages de Marco Polo dans l'Asie du XIIIe siècle. Paris, Éditions Spes, 1929 ; pet. in-8°, 214 p., pl. L'ouvrage fait partie d'une série intitulée « Des fleurs et des fruits, Bibliothèque pour les Jeunes. C'est dire qu'il n'a pas de prétentions scientifiques. Mais c'est un service rendu à l'histoire que d'élargir l'horizon traditionnel des lecteurs. — M. B.]

page 567 note 2. Un centre industriel d'autrefois. La draperie-sayeiterie d'Hondschoote (XIVe-XVIIIe siècles). Paris, Les Presses universitaires de France, 1930; in-8°, XXXV-420 p., 8 pl.; — Une industrie urbaine du XIVe au XVIIe siècle. L'industrie de la laine à Bergues-Saint-Winoc. Paris, Les Presses universitaires, 1930, in-8°, 112 p.

page 570 note 1. Cf. Annales, t. II, 1930, p. 417, à propos d'« une forêt normande ».

page 571 note 1. Dans le chapitre intitulé «Les édifices et les établissements industriels d'intérêt collectif » (p. 179), qui comprend successivement « la halle aux sayes, la halle aux laines, le marché aux fils ». Mais non ! Suivez l'ordre de la production : laines, fils, sayes.

page 571 note 2. Les travailleurs forment, à titre juridique, deux groupes : les travailleurs de. la laine, laveurs et paigneurs, et même fileuses ; puis, le reste des producteurs réunis dans un unique métier administratif. Mr Cornaert a étudié ces deux groupes dans deux chapitres absolument séparés (p. 110 et 184). En réalité, ce qu'il considère de part et d'autre, ce sont les conditions d'accès au métier et l'organisation administrative officielle de la profession. Il n'y avait, croyons-nous, aucune raison à cette séparation, pas plus du point de vue juridique qu'économique : qu'on entre de façons juridiques distinctes dans les métiers économiques divers de la sayetterie, c'est toujours dans la seule sayetterie que l'on entre.

page 573 note 1. Voici, d'une façon très générale bien entendu et en respectant autant que possible les divisions et appellations de l'auteur, comment nous concevrions ce plan : Livre I, Ascension et décadence du métier (rien de changé). — Livre II, Constitution et administralion du métier : 1° Charte, législation ; — 2° Pouvoirs constitutifs officiers et fonctionnaires ; — 3° Politique économique de la ville ; — 4° Impôts ; — 5° Justice ; — 6° Franchise industrielle et monopole territorial. — Livre III, Production : 1° Franchise industrielle et membres du métier (entrée dans le métier) ; — 2° Exploitation : a) Drapiers et marchands (autant que possible tout ce qui les concerne), b) Travailleurs : ateliers ; — 3° Les sayes, fabrication et échange (rien de changé, sauf que la rubrique « les matières premières » doit comprendre autant que possible tout ce qui s'y rapporte et qu'à « l'exportation » doivent être joints «les procédés commerciaux»). — Livre IV, Producteurs : 1° Conditions économiques ; travailleurs : apprentis, maîtres, ouvriers ; — 2° Situation sociale et morale : a) individuelle : humbles, moyens, sinon aussi notables dans leurs rapports avec eux (déjà étudiés dans III, 2°), b) collective : corporations et confréries. C'est dans cette partie finale qu'on peut placer l'étude de ce qu'on appelle « les rapports du capital et du travail ».

page 573 note 2. Le livre I, les causes de l'ascension et du déclin du métier, puis la formation de la ville, sa vie économique, le rôle du capital.

page 574 note 1. On peut épiloguer à perte de vue sur les avantages respectifs des documents théoriques et des textes pratiques : ce sera naturellement inutile. Ils ne sont pas, en effet, de même ordre ; ils se complètent et ne se remplacent pas. Un règlement, comme texte juridique, est plus général, mais quelles sont ses conséquences ? Un acte d'application, comme pièce purement économique, est plus réel, mais quelles sont ses origines ? Ainsi, une pièce statistique indiquera combien de draps sont scellés pendant une année dans une localité, mais laissera ignorer les conditions juridiques et techniques du scellage. Et ainsi de suite. Des pièces des deux séries sont, bien entendu, nécessaires. En fait, on peut établir la relation simplement documentaire suivante : une localité drapiere est d'autant plus aisée à connaître par des textes uniquement théoriques qu'elle est économiquement moins importante. Dans ce cas, mieux vaut qu'elle n'apparaisse que par un acte réglementaire unique, qui est de portée générale, que par une pièce pratique, d'extension limitée. L'économie juridique l'emporte à cet égard sur l'économie effective,

page 575 note 1. Voir cependant à ce sujet p. 112, § 2.