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Fighting of Bulls as Symbolic Expression of Divisions in the Hima Camp

Published online by Cambridge University Press:  23 January 2012

Extract

In the course of tracing the social aspects of witchcraft and sorcery in East Africa, Middleton and Winter (1963: 11–13) distinguished two types of neighbourhood. In type I neighbours tend to be co-members of a unilineal descent group; type II in terms of descent is heterogeneous.

The authors implied that, while tensions existed in both these neighbourhoods, type I was likely to give rise to more acute forms of interpersonal conflict. It is an involuntary association in which relationships are ascribed at birth, being therefore ‘inborn and innate’, i.e. compulsory. By contrast, neighbours of the second type ‘…live together because in the ultimate sense they choose to do so’. This freedom of choice conduces to an easier contact between them as proved by the absence of accusations of withcraft and the prevalence of accusations of sorcery. Accusations of sorcery are viewed by Middeton and Winter as symptoms of milder conflicts.

Résumé

COMBAT DE TAUREAUX: EXPRESSION SYMBOLIQUE DES DIVISIONS SOCIALES DANS LA CONCESSION HIMA

Cet article tente d'expliquer pourquoi de solides barrières sont parfois édifiées entre les cours de propriétaires de betail se partageant une concession. Eux-mêmes disent que ces barrières sont édifiées dans l'intention d'empêcher leurs taureaux de se battre. Mais cette explication ne paraît pas satisfaisante, car les barrières ne sont pas toujours construites, ni réparties au hasard du voisinage. Leur répartition ne reflète pas la répartition des taureaux dans la concession, mais plutôt des divisions sociales entre les propriétaires de taureaux. Cette observation est née du fait que les barrières sont construites seulement entre les cours des voisins qui ne sont pas agnats; elles ne sont jamais construites entre les cours de concessions voisines qui ont un géniteur commun ou un autre ancêtre agnatique.

L'auteur suggère que la fonction d'une barrière est d'instaurer une démarcation entre des unités agnatiques, démarcation qui a été estompée par la promiscuité provenant des interactions quotidiennes dans des concessions proches les unes des autres. Au même titre que des agnats, de simples voisins peuvent partager leurs droits sur le lait et le bétail. D'une façon plus radicale encore, cette démarcation est brouillée par l'habitude des Hima de se partager les faveurs sexuelles de leurs femmes aussi bien avec leurs agnats qu'avec leurs voisins.

L'édification d'une barrière entre les cours — chacune servant au troupeau d'un homme avec sa famille entière — sous prétexte de séparer les taureaux est un moyen de rappeler aux autres voisins que leurs droits éventuels sur les bêtes et les femmes n'ont pas la même force et la même pérennité que les droits de leurs agnats.

L'auteur suggère d'autre part que la référence aux combats entre taureaux, bien qu'elle paraisse accentuer les divisions dans la concession, contribue paradoxalement au maintien d'une certaine unité. On peut, en effet, observer la déviation suivante: les dissensions entre les hommes sont transposées plus ou moins consciemment sur la répartition de leur bétail à l'intérieur des barrières.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1974

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References

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