Published online by Cambridge University Press: 21 August 2012
When discussing the political development of the African it is important to ask whether in his social organization there is a sufficiently strong element of popular participation in government to form a basis for modern democratic institutions. Another question is, to what extent the present system of colonial government (which for the sake of convenience, I shall call Indirect Rule, without analysing the various meanings and application of the term) gives free play to such democratic institutions as may already exist. In this article, an attempt is made to answer these two questions, so far as they apply to Basutoland and the Bechuanaland Protectorate. The position in the latter territory has recently been referred to by two writers when dealing with the second question and, as their findings were almost diametrically opposed, a detailed analysis of the position will not be out of place.
DÉMOCRATIE ET GOUVERNEMENT INDIRECT
Deux questions se posent: (a) Y-a-t-il dans l'organisation sociale africaine une base sur laquelle établir les institutions démocratiques modernes? (b) Jusqu'à quel point le gouvernement indirect peut-il donner libre cours à de telles institutions démocratiques, comme il en existe déjà dans la société africaine?
L'auteur cherche une réponse à ces deux questions dans le Basutoland et le Betchouanaland. Il fait remarquer en premier lieu l'organisation sociale traditionnelle existant dans ces territoires britanniques et trouve un élément puissant de contrôle démocratique sur la politique tribale et sur les actions de l'autorité tribale, c'est-à-dire le Chef—contrôle qui s'exerce au moyen d'institutions reconnues et clairement définies, telles que conseils et assemblées tribales.
L'établissement de l'administration coloniale britannique fit peu, au début, pour transformer ce système traditionnel; mais imperceptiblement, des changements profonds se produisirent dans le cours des ans. Les encouragements donnés à l'éducation, le lancement de programmes sociaux changèrent peu à peu les relations constantes entre l'autorité britannique et les autorités indigènes.
La législation a aujourd'hui clarifié la position en amenant les chefs et les autres autorités indigènes sans aucune équivoque, dans le cadre d'un gouvernement véritable, en leur accordant certains devoirs et certains pouvoirs. Les autorités indigènes continuent à fonctionner conformément à la loi et aux coutumes indigènes, mais elles sont assujetties au contrôle de l'autorité britannique.
L'administration constitue le lien entre elle et la population indigène. L'auteur de l'article que nous résumons, décrit la façon dont l'administration conduit actuellement ses opérations, et discute la question de savoir si les éléments démocratiques traditionnels de l'organisation indigène d'autrefois ont encore libre cours. Il conclut en affirmant qu'aujourd'hui l'opinion publique a beaucoup moins d'influence que naguère. Le pouvoir des chefs à été amoindri: la consultation du peuple à cessé d'être reconnue comme un élément de gouvernement. Le Gouvernement britannique à récemment pris l'initiative de remédier à cette situation. Au Basutoland des conseils de districts ont été fondés, desquels font partie des citoyens payant la taxe et qui sont élus comme membres. Des représentants d'associations d'agriculture, des instituteurs, des associations d'hommes d'affaires africains, des ex-soldats font également partie de ces conseils de districts. Cette introduction d'un système électoral qui était inconnu dans la loi tribale est une innovation hardie et pleine de nouveauté.
Les conseils de districts fournissent une plateforme sur laquelle l'opinion du peuple peut être entendue et leurs doléances exposées.
Il y a un lien entre ces conseils et le conseil national. Au Betchouanaland les assemblées du Kgotla traditionnel ont été maintenues et la loi aujourd'hui enjoint aux chefs en certaines circonstances d'avoir à consulter les assemblées tribales.
Le système actuel n'est point parfait et l'auteur propose un certain nombre d'amendements. Peu de progrès matériel et certainement aucun progrès vers un gouvernement démocratique ne peuvent être réalisés jusqu'au moment où le peuple pourra être éduqué plus qu'il ne l'est actuellement. Il faudrait que les chefs redevinssent responsables devant leurs peuples. Les trois exigences nécessaires pour le développement d'un gouvernement démocratique sont: l'éducation, la sécuration economique, et l'encouragement au commun peuple.
page 235 note 1 Hancock, W. R., Argument for Empire (1944)Google Scholar, praises Colonial rule, as exemplified by that of Bechuanaland, as allowing an excellent degree of freedom and democracy, pp. 124-7. L. Barnes, on the other hand, criticizes it as reactionary and autocratic. Soviet Light on the Colonies (1944), p. 107.
page 235 note 2 For the Basuto, see Sir Pim, A., Report on Financial and Economic Position of Basutoland (Cmd. 4907, 1935)Google Scholar, and Ashton, E. H., ‘Political Organisation of the Southern Sotho’, Bantu Studies, December 1938.Google Scholar For Bechuanaland, see ProfessorSchapera's, I. excellent monographs: Land Tenure in the Bechuanaland Protectorate (1943)Google Scholar, Tribal Legislation among the Tswana (1944)Google Scholar, and Handbook of Tswana Law and Custom (1938).Google Scholar
page 238 note 1 Basutoland Native Administration and Courts Proclamations, Nos. 61 and 62 of 1938; Bechuanaland Native Administration and Courts Proclamations, Nos. 32 and 33 of 1943 (which supersede Nos. 74 and 75 of 1934).
page 239 note 1 Sotho: lekhotla, enclosure, court, tribunal, council; khotla, at court.—ED.
page 239 note 2 Woolf, Leonard, Fabian Colonial Essays (1945), p. 97.Google Scholar
page 241 note 1 Theal, G., Basutoland Records, vol. ii, p. 48 (1883)Google Scholar
page 241 note 2 This might be translated: ‘The Chief is a chief by right of birth.’—ED.
page 241 note 3 Casalis, E., The Basutos, p. 214 (1861).CrossRefGoogle Scholar
page 242 note 1 Letter to Sargent, E. B., quoted in the latter's Report on Native Education in South Africa, part iii (1908), p. 46Google Scholar, quoted in Schapera, , Tribal Legislation (1944), p. 17Google Scholar.
page 242 note 2 Letter to E. B. Sargent, op. cit., p. 46 f. and Schapera, op. cit., p. 16.
page 245 note 1 Schapera, , Tribal Legislation, p. 19.Google Scholar
page 246 note 1 By ‘opposition’ I do not mean a body whose aim is factious obstructiveness and criticism, but a collection of individuals who have their own points of view and sufficient experience and ability to be able to advise upon and constructively criticize the proposals and policy of the Native Authority.
page 247 note 1 Fabian Colonial Essays, p. 94.
page 248 note 1 Soviet Light on the Colonies, p. 108.
page 249 note 1 Barnes's assessment of the social and political consequences of this is truer, to my mind, than that of Professor Hancock. The latter writes, putting the words into the mouth of Chief Tshekedi Khama, the people have all the liberty they can use’ (op. cit., p. 139). In fact, their liberty and their ability to use it are circumscribed. Far from facilitating a progressive administration, this is a continual drag on it. People move more readily and rapidly when they voluntarily go forward than when they are pushed along, and the bias of the present system lies more towards pushing than enticing. The social energy of the people is, at present, very low. Hancock denies this and bases his argument on, amongst other things, the erection of buildings and dams by tribal labour and the financing from tribal funds of various projects. He fails, however, to recognize that tribal labour is a corvée, compulsorily performed at the orders of the Chief, and that the tribal finances are directed by the Chief and a few advisers, under the supervision of the District Commissioner (who often plays the leading part in drafting the estimates, owing to the inability of the native authorities to do so), and that the tribe, in reality, has little control or understanding of them.
page 249 note 2 Woolf, Leonard, op. cit., pp. 94–7Google Scholar ; Hancock, C. K., op. cit., p. 47Google Scholar.
page 250 note 1 For example, the recent experience of the High Commission Territories, where basic development plans involving about six and a half million pounds were cut to two and a half millions.