Cette enquête vise à étudier la variabilité du taux d’hospitalisation d’office (HO) constatée entre les départements. En 2007, ce taux variait de 1 à 10 [1].
L’objectif principal étant d’étudier cette variabilité en partant de l’hypothèse selon laquelle : « La variabilité du recours à l’HO n’est pas principalement en rapport avec la sévérité des troubles présentés par les patients ».
Depuis la loi en application au 1er août 2011, la notion d’« HO » a été remplacée par « soins psychiatriques sur décision du représentant de l’État (SDRE) [2] ».
Une phase transversale sur un an vise, à évaluer de façon clinique le patient (diagnostic, MINI, EGF) et, à étudier les modalités du contexte d’entrée (questionnaires : patient, psychiatre ayant établi l’admission, équipe soignante, famille, médecin et/ou psychiatre traitant et élu local) [3]. Une phase longitudinale de suivi de cohorte sur 5 ans, à partir de l’inclusion, étudiera les parcours de soins à partir des relevés d’informations médicales. Les certificats médicaux et préfectoraux sont également étudiés.
Le but de cette étude est d’essayer de faire émerger le ou les facteurs qui pourraient être à l’origine des disparités des taux, ce qui amènerait à pouvoir identifier comment prévenir les SDRE.
L’étude a été construite autour d’un plan statistique qui permettra de comparer les différents secteurs selon leur groupe d’appartenance (faible, moyen ou fort taux d’HO). Ces trois groupes seront décrits grâce à la distribution des taux de SDRE des secteurs participants. Le critère de jugement principal est un score global de fonctionnement (EGF3), cette communication le décrira avec les résultats statistiques qui découlent de la comparaison de ce score entre les 3 groupes de taux. Aucune différence significative n’a été observée entre les 3 groupes, sous tendant notre hypothèse de départ. D’autres analyses, sur l’offre de soins des secteurs nous amèneront vers plusieurs hypothèses secondaires.