Dans le but d'examiner l'effet du débit sur la rétention, la méthode de marquage, lâcher et recapture de feuilles marquées (Salixpedicellata et Nerium oleander à l'état frais et à l'état sec) a été appliquée dans deux stations de l'Oued Zeghzel (la Branche Sud-Ouest et le Bas Zeghzel) aux quatre saisons de l'année 1991-1992. Les feuilles lâchées durant les saisons à fort débit (automne et hiver) étaient moins retenues que celles lâchées durant les saisons à débit faible (printemps et été). Dans le Bas Zeghzel en particulier, le pourcentage des feuilles retenues augmentait visiblement lorsque le débit diminuait. La rétention en fonction de la distance répondait à un modèle exponentiel négatif et à un modèle linéaire (dispersion aléatoire des feuilles retenues). Mais dans l'ensemble, le premier décrivait mieux les conditions de plus faible débit, le second celles de plus fort débit. Les petits barrages de débris de bois, la végétation riveraine et les branchages étaient les structures de rétention les plus efficaces. Leur efficacité augmentait lorsque le débit diminuait. Quelle que soit la saison d'étude, elles hébergeaient une faune variée et très riche en dilacérateurs dans le secteur amont du Zeghzel. Elles étaient plus rares et moins peuplées dans le secteur aval.