Dans cet article, nous soutenons que Habermas réduit, dans l'essai critique sur Brandom inclus dans Vérité et justification (2001), la communication à sa forme étroitement dialogique et, ce faisant, tend à ignorer que le processus discursif est avant tout, pour Brandom, le produit d'une coordination partagée de différentes perspectives individuelles contribuant à faire avancer ce jeu de production et de demande de raisons. Nous proposons, d'une part, de procéder à une analyse critique de la position de Habermas, et d'autre part, de rendre justice à Brandom en soulignant la spécificité du processus communicatif discursif.