Activity of digestive enzymes (trypsin, chymotrypsin and amylase) was studied in relation with food in Penaeus vannamei larvae first stages. Microparticles containing casein involved the decrease of soluble protein content and enzyme activities. Specific trypsin activity but not chymotrypsin was correlated (p < 1%) to casein level between 10 and 60% in microparticles. Cellulose fibres in food seemed to have little effect on digestive enzymes. Starch, between 1 and 20% in microparticles, had no influence on specific amylase activity. The effect of different feeding conditions were also tested on growth. No clear relationship between growth and enzyme is established since only trypsin is concerned in the case of a casein dose effect in the food. The protein source (casein, gelatin, squid meal or fish protein soluble concentrate) as well as the carbohydrate quality (soluble starch, standard corn starch, amylopectin corn starch or pregelatinized corn starch) were tested. Squid meal stimulated significantly chymotrypsinactivity (p < 2%) while trypsin activity decreased with fish protein soluble concentrate p < 5%). Source of carbohydrate seemed very important, amylase activity increased significantly ( p < 2%) with corn starch. These adaptations are not correlated to growth performances since squid meal or fish protein soluble concentrate improved larval development until zoe 3 substage. These results suggest a specific induction of digestive enzymes to the food quality in larvae independent of growth performances.

Afin d'améliorer la formulation des aliments composés destinés à la croissance de Penaeus rannamei, nous avons étudié l'effet de l'incorporation de farine de soja et de farine de poisson sur la croissance, la survie, les caractéristiques de l'hépatopancréas et les enzymes de cette espèce. Quatre concentrations de farine de soja (5, 10, 20, 40 %), quatre concentrations de farine de poisson (0, 5, 15, 30 %) deux formes de farine de soja et trois farines de poissons différentes suivant leur origine géographique ont été successivement testées. La nourriture (10 % du poids initial) a été distribuée deux fois par jour (8-9 h et 19 h). Les rapports hépatosomatiques, les protéines, les protéases, les amylases et la trypsine ont été déterminés sur neuf individus par traitement. Les résultats montrent qu'une forte incorporation de farine de soja ou de farine de poisson a pour effet de diminuer la croissance des animaux. Cette diminution est liée à une baisse de l'ingestibilité des aliments. Les enzymes digestives ne sont pas affectées. Les résultats montrent par ailleurs que l'origine géographique d'une source de poisson et le traitement subi par la farine de soja et la farine de poisson d'autre part, n'affectent pas les performances zootechniques et les enzymes digestives. L'ensemble des résultats permet de conclure que l'incorporation de soja ou de farine de poisson dans l'aliment doit être réalisée à faible taux, et ce, uniquement dans le but de diversifier les sources de protéines.