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Les salles d’injection (SI) à moindre risque ont été mises en place dès 1986 dans quelques pays européens et en Australie, plus tard au Canada. Elles poursuivent plusieurs objectifs : atteindre les usagers particulièrement vulnérables, réduire les risques, la morbidité et la mortalité liés à l’injection de drogues et faciliter l’accès aux soins. Ces dispositifs ont donné lieu à des débats nourris et ont fait l’objet de recherche et d’évaluation, qui permettent une analyse critique de la situation.
Methods
Revue de la littérature centrée sur les bénéfices et les effets indésirables possibles des SI dans plusieurs domaines de la santé publique : pratique de l’injection, risques infectieux liés à l’injection, nuisances pour la société (injection dans l’espace public, délinquance liée à la drogue).
Résultats
La revue a mis en évidence les éléments suivants. Les SI sont capables d’attirer les populations ciblées. Elles ne conduisent pas à une augmentation du nombre de personnes qui s’injectent ou du nombre d’injections pratiquées. Elles permettent une amélioration de l’hygiène de l’injection, une meilleure sécurité et une diminution des pratiques à risque de transmission de maladies infectieuses rapportées par les usagers. Les difficultés méthodologiques pour effectuer des études de type essai randomisé dans ces milieux ne permettent pas d’affirmer avec certitude une diminution de l’incidence ou de la prévalence des maladies infectieuses attribuable spécifiquement aux SI, mais les comportements observés et rapportés vont dans ce sens. L’injection dans les lieux publics diminue et il n’y a pas d’augmentation de la délinquance liée à la drogue.
Conclusion
L’évidence disponible, même incomplète, permet d’affirmer que les principales craintes à l’égard des SI ne sont pas fondées et que celles-ci peuvent apporter des bénéfices en termes de santé publique.
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