Le handicap psychique, à l’origine des difficultés d’insertion ou d’autonomie des patients atteints de trouble schizophréniques recouvre, en se surajoutant aux symptômes classiques de la maladie, plusieurs dimensions comme les troubles cognitifs (troubles de l’attention, de la mémoire et de flexibilité mentale), les troubles de la communication, les troubles de la cognition sociale, le défaut d’insight,… L’engagement des soins dans le cadre de la réhabilitation psychosociale implique la mise en place d’un dispositif de soins qui fait appel aux nouvelles techniques développées ces dernières années répondant de façon spécifique aux différentes dimensions du handicap psychique. Ainsi, nous disposons en France maintenant de plusieurs programmes dont plusieurs ont été validés comme :
– pour les troubles cognitifs : les programmes RECOS et CRT ;
– pour les troubles de la communication : le programme IPT ;
– pour les troubles de la cognition sociale : le programme ToM Remed, Mickaël's game, entraînement métacognitif ;
– pour le défaut d’insight : les modules de Libermann ;
– pour les famille ou les proches : le programme Profamille.
Le déroulement de la prise en charge du patient nécessite une première étape d’évaluation approfondie de ses besoins, de ses ressources, de ses capacités (cognitives et autres), de son état clinique, de son autonomie au quotidien. Les soins mis en place seront choisis en fonction de cette évaluation et du projet personnel du patient (comme l’insertion dans un logement indépendant, la reprise d’étude ou d’un travail,…). Régulièrement, en fonction de l’évolution de la personne, le dispositif de soins sera réaménagé. Nous développerons l’intérêt lié à la mise en pratique de ces dispositifs dans le cadre spécifique d’une hospitalisation de jour et avec un objectif privilégié de l’intégration en ESAT.