En 1984, sortait le premier manuel de thérapie interpersonnelle, écrit par G. Klerman, M. Weissman et al. [4], pour laquelle l’indication préférentielle de la thérapie se situait dans la sphère dépressive. Pendant près de 20 ans, c’est autour de ce manuel, et de quelques adaptations pour les adolescents notamment, qu’a continué de se développer cette thérapie dans le monde anglo-saxon essentiellement. Ellen Frank [2] a proposé en 2005 une version se centrant cette fois sur le trouble bipolaire, l’InterPersonal and Social Rhythm Therapy (IPSRT) traduite dès 2005 en français par Thierry Bottai sous le nom de Thérapie InterPersonnelle et d’Aménagement des Rythmes Sociaux (TIPARS) [1]. Cette thérapie brève tient compte des exigences de santé publique en termes de psychoéducation, de respect du meilleur rapport coût/efficacité et de la nécessité de traiter mais aussi de prévenir la récurrence dans le cadre de cette pathologie au long cours. La TIPARS est une psychothérapie brève puisqu’elle se déroule sur six à huit mois. Elle intègre différents objectifs : la psychoéducation sur le trouble bipolaire et les traitements médicamenteux, l’acceptation d’une condition médicale au long cours, la thérapie interpersonnelle à proprement dite (qui explore et traite des dysfonctionnements interpersonnels en lien avec la symptomatologie thymique) et la thérapie d’aménagement des rythmes sociaux (qui vise la dysynchronisation chronobiologique centrale dans le trouble bipolaire). Cette thérapie est structurée et contractualisée. Elle a prouvé son efficacité dans des études randomisées [3].