Hostname: page-component-586b7cd67f-t7fkt Total loading time: 0 Render date: 2024-11-24T14:57:53.282Z Has data issue: false hasContentIssue false

Étude prospective des relations entre anhédonie et fonctionnement social dans une large cohorte de patients traités pour épisode dépressif majeur par des médecins généralistes

Published online by Cambridge University Press:  15 April 2020

D. Gourion*
Affiliation:
17, rue des Marronniers, Paris, France
S. Mouchabac
Affiliation:
Centre hospitalier Saint-Antoine, Paris, France
*
*Auteur correspondant. Adresse e-mail :[email protected] (D. Gourion)

Abstract

Objectif

Évaluer la corrélation entre l’anhédonie et le fonctionnement social. En effet, bien que l’anhédonie soit un symptôme principal de la dépression et un facteur pronostic clé, elle reste peu étudiée.

Méthodes

Mille cinq cents soixante-dix patients ayant un EDM, traités par agomélatine, ont été inclus dans une étude non interventionnelle et suivis 10 à 14 semaines par 501 médecins généralistes. Les patients ont été évalués avec la MADRS, l’échelle de plaisir de Snaith-Hamilton (SHAPS), le Questionnaire de Fonctionnement Social (QFS : un auto-questionnaire qui évalue la fréquence et la satisfaction des comportements sociaux) et une échelle visuelle analogique originale (EVA) cotant le niveau de plaisir ressenti par les patients dans leur activité favorite.

Résultats

Le score MADRS a diminué de façon très significative entre le début et la fin de l’étude (–16,6 ± 8,3 ; p < 0,0001), de même que le score SHAPS (–7,2 ± 4,2 ; p < 0,0001), avec une amélioration du fonctionnement social robuste mesurée au QFS (17,2 ± 11,5 ; p < 0,0001). Les facteurs prédictifs de l’amélioration du fonctionnement social étaient : l’anhédonie (RR = 7,3 ; p < 0,0001), la réponse symptomatique (RR = 5,0 ; p < 0,0001) et la récurrence (RR = 1,33 ; p < 0,0001). Un second modèle de régression logistique a montré que la persistance de l’anhédonie était le meilleur facteur prédictif de dissociation de la réponse, c’est-à-dire de la réponse symptomatique à la MADRS sans amélioration cliniquement pertinente du fonctionnement social (QFS) (RR = 7,2 ; IC 3,3–15,8 ; p < 0,0001).

Conclusion

Dans cette population traitée par agomélatine, les résultats montrent que l’anhédonie est un facteur prédictif majeur du rétablissement du fonctionnement social chez les patients déprimés, ce qui concorde avec des études antérieures.

Type
Congrès français de psychiatrie: Rencontres avec l’expert
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2015

Déclaration de liens d’intérêts

Cette étude a été réalisée avec le financement de Servier.

References

Références

Martinotti, G.et al.Agomelatine versus venlafaxine XR in the treatment of anhedonia in MDD: a pilot study. J Clin Psychopharmacol 32(4)2012 487491.CrossRefGoogle Scholar
Llorca, P.M.Gourion, D.Eur Neuropsychopharmacol 2014Google Scholar
Submit a response

Comments

No Comments have been published for this article.