1. Au cours de l’année 1954, les prix beiges sont restés dans leur ensemble, relativement calmes, et ils n’ont guère reflété que les mouvements internationaux. On ne discerne donc aucune influence propre à la Belgique, ni même à la conjoncture belge. Cette constatation doit en principe être regardée comme satisfaisante, en ce sens qu’elle montre qu’il n’y a eu dans le pays ni inflation ni déflation, mais équilibre monétaire, à l’intérieur duquel se sont développées les réactions spontanées en matière de prix.
II se confirme par ailleurs que les prix belges ne sont pas plus élevés que ceux qui correspondent à un équilibre suffisant, au point de vue de nos relations Internationales. Certes, il arrive fréquemment que des exportateurs belges se plaignent de rencontrer des concurrents qui peuvent fournir à meilleur compte, ou bien fournir au même prix, mais en s’assurant des bénéfices qui manquent à nos producteurs. Toutefois, il est probable que cette situation n’est pas générate, et qu’elle concerne surtout certaines industries qui sont spécialement atteintes par la concurrence hollandaise, qui à l’intérieur du Benelux s’exerce sans aucune protection douanière. Dans certains cas, les prix étrangers sont faussés par des opérations de troc, ou par des combinaisons triangulares.