L'incidence des formes directes de l'effort humain sur le développement des phénomènes économiques ne peut certes être discutée, quant à son existence, mais bien quant à son importance et ses modalités. Ainsi dans son étude des mouvements économiques généraux, M.L.-H. Dupriez examine le rôle de trois formes de l'organisation industrielle: la division du travail, la concentration des entreprises et les méthodes indirectes de production. M. Dupriez reconnaît qu'il est difficile d'isoler l'influence respective de chacun de ces éléments, ceux-ci jouant concurremment. Aussi est-il peut-être téméraire de vouloir faire ressortir de ce complexe l'existence d'un quatrième facteur. Mais celui-ci prenant de nos jours, une importance grandissante, la réalité quotidienne viendra heureusement suppléer aux faiblesses de notre argumentation. Cette quatrième forme de l'organisation industrielle est vaguement recouverte par l'appellation facteur humain. Néanmoins, quand on parle de l'importance du facteur humain dans la gestion de l'entreprise, on soulève une telle foule de problèmes institutionnels, sociaux, moraux, médicaux, techniques, et enfin économiques, que chacun de ceux-ci est étouffé par la masse de ses voisins; aussi éviterons-nous, prudemment, de chercher ici à définir la locution « facteur humain », pour nous concentrer sur un problème économique qui se pose à son endroit: celui de la détermination optimale des éléments constitutifs du salaire.