La panique financière, dont on a pu constater les premières manifestations en mai en Autriche et en juillet en Allemagne, a étendu son aire géographique au cours des derniers mois : les répercussions du moratoire allemand ont obligé la Grande-Bretagne et les États scandinaves a abandonner une parité monétaire, qui était déjà difficile à tenir par suite d’un défaut de réadaptation dans le niveau général des prix et des salaires; d’un autre côté,- cette même carence de l’Allemagne a menacé la liquidité du système bancaire américain et provoqué l’exode des capitaux étrangers se trouvant à New-York. D’une manière plus générale, de violents mouvements de capitaux ont troublé tout l’équilibre financier du monde. Enfin, s’il n’y a plus eu d’événements aussi sensationnels de ce côté depuis juillet, l’état de crise financière s’est consolidé en Europe centrale et y a entraîné, en matière de change et d’entraves douanières, des mesures qui sont de nature à causer les plus graves dommages à tous les intéressés.