Depuis quelques années, une tendance s’est faite jour, un peu partout dans le monde et surtout aux États-Unis, de créer des organismes chargés de conserver et de centraliser les informations extrêmement abondantes d’ordre socio-économique recueillies à des fins administratives ou scientifiques. L’intérêt suscité par de telles initiatives a généralement été très vif et a sans doute même dépassé les espoirs des promoteurs de ces premières banques de données. L’explication est pourtant évidente : le progrès réel des sciences humaines est lié à la disponibilité d’une large documentation constituée d’observations réitérées et d’enquêtes multiples portant sur des faits aussi variés que possible, relevés à des époques et en des lieux divers.