Après avoir posé le problème, des résultats et commentaires sont donnés pour illustrer les efforts d'optimisation faits par les exploitants miniers. Dans le cycle du nucléaire, les travailleurs les plus exposés, en routine, sont les mineurs d'uranium (moyenne pour les mines souterraines entre 20 et 30 mSv.an-1). Dans les mines d'uranium, les exploitants font, surtout depuis 10 ans, de gros efforts pour diminuer les doses collectives et pour respecter la réglementation en vigueur basée sur les recommandations de la CIPR (publications 26 et 47). Depuis 1988, chez les mineurs français, aucune dose effective (cumul) ne dépasse la limite fondamentale de 50 mSv.an-1. Il n'en est pas de même dans tous les pays. En 1990, la CIPR a édité de nouvelles recommandations (publications 60 et 61) où la limite fondamentale est telle qu'en moyenne elle ne doit pas dépasser 20 mSv.an-1. Pour respecter cette limite, les exploitants devront prendre un certain nombre de dispositions plus ou moins contraignantes. Les moyens financiers supplémentaires seraient importants dans les mines existantes. De nouveaux concepts d'exploitation minièreseraient à rechercher pour les mines nouvelles. Indépendamment des aspects financiers, les dépenses faites pour essayer de réduire un risque déjà très faible (aléatoire et à long terme) ne seraient-elles pas mieux employées pour améliorer les postes de sécurité classique ? On voit, de plus, apparaître toute une série d'effets pervers allant à rencontre du but recherché. En conclusion, l'amélioration de la protection radiologique peut être obtenue plus efficacement par la mise en œuvre du principe de l'optimisation de la dose collective que par un accroissement de la sévérité des limites de dose individuelles.