Published online by Cambridge University Press: 19 May 2011
L’IRE (Institut national des radioéléments) produit des radionucléides pour la médecine nucléaire à partir de cibles irradiées d’uranium hautement enrichi. Le 22/08/2008, lors du transfert de résidus de production frais dans un réservoir de décroissance pratiquement vide, le mélange des liquides a conduit au dégagement d’environ 47 GBq d’iode-131, sous forme moléculaire, dans l’atmosphère. Les premières évaluations conservatives des conséquences radiologiques n’exigeaient pas la mise en place d’actions de protection directe de la population comme la mise à l’abri ou l’ingestion de comprimés d’iode stable. Toutefois, les dépôts estimés d’iode-131 pouvaient localement atteindre et dépasser les niveaux de référence dérivés pour la contamination du lait (4 kBq/m2) et des légumes-feuilles (10 kBq/m2). Pour cette raison, et parce qu’il subsistait une menace de rejet ultérieur, le plan d’urgence fédéral a été activé le 28/08 et la population potentiellement concernée s’est vu recommander d’éviter la consommation de fruits, de légumes et de lait frais produits localement. Les actions de protection sont levées le 7/09 et le plan d’urgence est levé le 12/09. La principale leçon tirée de cet événement est l’importance primordiale de l’échange rapide d’informations, aussi précises et complètes que possible, entre les différents niveaux, de l’exploitant à la population, en passant par les autorités fédérales et locales