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Published online by Cambridge University Press: 28 April 2020
1298 malades déprimés ambulatoires ont été étudiés par 209 psychiatres. Les malades décrits par un psychiatre se présentaient consécutivement à son cabinet. Le cahier d'observation permettait une classification intuitive française, un classement selon le DSM III et une évaluation par l'échelle de dépression de Montgomery et Asberg (MADRS), l'échelle de ralentissement dépressif (ERD) et l'échelle de Covi d'anxiété. Pour le critère «avec mélancolie » du DSM III, l'item «distinct quality of mood» n'a pas été retenu. Le diagnostic DSM III avec caractéristiques psychotiques n'a pas été présenté du fait d'interférences mal définies avec le diagnostic français : «mélancolie délirante».
La population comporte 2/3 de femmes ; des antécédents dépressifs sont présents chez 66 % des sujets. Les antécédents familiaux de dépression sont habituels : mère 19 %, père 18 %, fratrie 14 %. 95 % des sujets présentent les critères symptomatiques exigés pour le diagnostic d'épisode dépressif majeur (EDM) ; une évolution continue depuis deux semaines réduit ce chiffre à 86 % (tableau 1). Les EDM «avec mélancolie» (DSM III) représented 1/3 de l'échantillon ; cela reste vrai dans les différentes catégories diagnostiques (tableau 2). Ce résultat est en faveur du caractère quantitatif plus que qualitatif du critère «avec mélancolie». Ceci est d'autant plus probable que les scores des échelles sont équivalents chez les sujets «majeurs» et «non majeurs» si l'on exclut les «mélancolies» (tableau 4) et identiques dans les différentes catégories diagnostiques lorsque les «mélancolies» sont éliminées (tableau 5). La gravité moyenne légèrement plus importante pour certains diagnostics serait done due à un nombre plus élevé de sujets «avec mélancolie».
Lorsque l'on compare les diagnostics français et américains (tableau 3) on peut noter un bon accord pour les sujets bipolaires.
Les psychiatres français nient en revanche l'existence d'une véritable cyclicité chez les 2/3 des «déprimés majeurs récurrents». Enfin ils affirment au contraire son existence chez environ 1/3 des malades dysthymiques ce qui va dans le sens de certains travaux de H. Akiskal, 1983.
Au vu de ces résultats, trois propositions peuvent être faites :
- la diversité des critères symptomatiques exigés pour la définition des catégories DSM III pourrait être homogénéisée rendant la comparaison des groupes plus claire sans diminuer en pratique le nombre des malades inclus.
- Les critères évolutifs définissant les patients dysthymiques devraient etre affines si Ton veut que ce groupe soit plus homogène.
- Le critère «avec melancolie» devrait, sur le plan symptomatique, comporter des éléments plus qualitatifs.
209 psychiatrists described 1.298 depressed outpatients. The 5 to 10 patients described by each psychiatrist were seen consecutively. The medical chart provided a French intuitive classification, a classification according to the DSM III, and ratings by means of the Montgomery and Asberg depression rating scale (MADRS), the depressive retardation scale (ERD), and the Covi anxiety scale. The item «distinct quality of mood» was not retained for the DSM III criterion «with melancholia». The DSM III diagnosis «with psychotic features» is not presented because of ill-defined interferences with the French diagnosis «mélancolie délirante» (delusional melancholia).
Of the patients studied, 66 % were females. Depressive antecedents were present in 66 % of the subjects. The family history of depression was the typical one: mother 19 %, father 18 %, siblings 14 %. 95 % of the subjects presented the symptomatic criteria required to make the diagnosis of major depressive episode; persistence of symptoms for a period of at least two weeks reduced that figure to 86 % (table 1). The subjects «with melancholia» (DSM III) represented one third of the sample, this remains true in the various diagnostic categories (table 2). That result is in favour of the quantitative rather than the qualitative character of the criterion «with melancholia». This is all the more probable as the scores of the rating scales were not significantly different for the «major» and «non-major» depressives, if the «melancholias» were excluded (table 4). Scores were also similar in the various diagnostic categories when the patients showing melancholic features (DSM III) were excluded (table 5). The slightly greater degree of severity for some diagnosis might then be due to a larger number of subjects «with melancholias».
When the French and American diagnoses are compared (table 3):
- There is good agreement on the diagnosis of bipolar disorder.
- The French psychiatrists deny the existence of a true cyclicity in about two-thirds of the patients with recurrent major depression.
- The French psychiatrists claim, on the contrary, the existence of a true cyclicity in about one third of the dysthymic patients, as suggested by the publication by H. Akiskal (1983).
When these results are considered, three propositions can be made:
- The variety of the symptomatic criteria that are required for the definition of the DSM III categories could be reduced, which would allow a clearer comparison of the groups without reducing the number of the patients included.
- The evolutive criteria defining the dysthymic patients should be refined in order to make this group more homogenous.
- The criterion «with melancholias should include more qualitative elements at the symptomatic level.
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