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Vers une anthropologie universelle ? La crise galate : fragile gestion de l'ethnicité juive

Published online by Cambridge University Press:  28 August 2015

Simon Butticaz*
Affiliation:
Faculté de théologie et de sciences des religions, Institut romand des sciences bibliques, Quartier Unil-Dorigny, Bâtiment Anthropole, Bureau 5025, CH-1015 Lausanne, Switzerland. email: [email protected]

Abstract

Traditionally, Pauline exegesis has tended to reduce the Judaism which the apostle encounters in his argumentation to a legalist and particularistic religion; a religion from which Paul would have distanced himself, inventing a Christianity of universal grace in his critique of the Torah. If the New Perspective on Paul allowed us to correct this legalistic reduction of Second Temple Judaism, by highlighting the dimension of election with the foundation of the covenant of Israel, the instigators of this exegetical programme have, however, assented to the hypothesis of a supersession of Jewish particularism by Christian universalism. Hence the critique voiced on this issue by the adherents of what is now called the Radical New Perspective. We are especially indebted to Denise Kimber Buell and Caroline Johnson Hodge for this wave of protest, for both authors identify the use of an ‘ethnic reasoning’ in the Pauline reworking of the Gentiles’ identity. While this critique deserves to be heard, the thesis of a logic of ethnicity and kinship at work under the pen of the apostle cannot be ratified without discussion, since it is not consistent with a rigorous examination of the letter to the Galatians. In that context, indeed, the discourse of identity is not mainly ethnic but anthropological and cosmological, since the believers – Jews quite as much as Gentiles – through baptism have to become not a ‘new people’ but rather a ‘new creation’ (Gal 6.15).

French abstract: Classiquement, l'exégèse paulinienne dégradait au rang de religion légaliste et particulariste le judaïsme rencontré par l'apôtre dans son argumentation. Religion avec laquelle Paul aurait pris ses distances, inventant dans sa critique de la Torah un christianisme de la grâce universelle. Si la New Perspective on Paul a permis de corriger la réduction légaliste du judaïsme du second Temple, en valorisant la dimension d’élection au fondement de l'alliance d'Israël, les promoteurs de ce programme exégétique ont par contre entériné l'hypothèse d'un dépassement du particularisme juif par l'universalisme chrétien. D'où la critique émise à ce propos par les tenants de ce que l'on nomme désormais la Radical New Perspective. C'est surtout à Denise Kimber Buell et Caroline Johnson Hodge que l'on doit ce vent de contestation, ces deux auteures identifiant dans la construction de l'identité croyante chez Paul l'emploi d'un « raisonnement ethnique ». Si cette critique se mérite d’être entendue, la thèse d'une logique ethnique à l’œuvre sous la plume de l'apôtre ne peut être quittancée sans discussion, car elle résiste, par exemple, à un examen rigoureux de la lettre aux Galates. Dans ce cadre en effet, la perspective identitaire adoptée par le discours paulinien n'est pas prioritairement ethnique mais anthropologique et cosmologique, les croyants – autant les judéo- que les pagano-chrétiens – étant appelés à devenir par le baptême non pas un « nouveau peuple » mais bien une « nouvelle création » (Ga 6.15).

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References

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2 Why This New Race ? Ethnic Reasoning in Early Christianity (Columbia : Columbia University Press, 2005) ; ouvrage traduit en français sous le titre : Pourquoi cette race nouvelle ? Le raisonnement ethnique dans le christianisme des premiers siècles (Paris : Cerf, 2012).

3 Une ligne d'interprétation qui va de F. Chr. Baur, Paulus, der Apostel Jesu Christi : Sein Leben und Wirken, seine Briefe und seine Lehre. Ein Beitrag zu einer kritischen Geschichte des Urchristenthums  (Stuttgart : Becher und Müller, 1845) à, plus récemment, A. Badiou, Saint Paul : la fondation de l'universalisme (Paris : Presses Universitaires de France, 1997).

4 Buell, K., « The Politics of Interpretation : The Rhetoric of Race and Ethnicity in Paul », JBL 123/2 (2004) 235–51Google Scholar.

5 Buell, « The Politics of Interpretation », 247 (notre traduction; cf. ibid., « Unity in Christ produces a new kinship for gentiles, but not just any kinship – specifically descent from Abraham, the founding ancestor of the Judeans »).

6 Buell, « The Politics of Interpretation », 250 (notre traduction).

7 Buell, « The Politics of Interpretation », 249.

8 Buell, « The Politics of Interpretation », 247.

9 Buell, « The Politics of Interpretation », 247.

10 C. Johnson Hodge, If Sons, Then Heirs : A Study of Kinship and Ethnicity in the Letters of Paul (Oxford : Oxford University Press, 2007).

11 Johnson Hodge, If Sons, Then Heirs, 9-11.

12 Buell, Pourquoi cette race nouvelle ?, 14.

13 En effet, tout en critiquant la New Perspective on Paul sur plusieurs points (notamment son allégeance au paradigme classique qui accrédite la thèse d'une opposition entre universalisme et particularisme chez Paul), ce courant, notamment représenté par les travaux de Lloyd Gaston, Stanley Stowers, Mark Nanos ou Caroline Johnson Hodge, prolonge la réévaluation de l'empreinte juive laissée dans le corpus paulinum, réévaluation amorcée par la New Perspective on Paul à la fin des années 1960. A ce sujet, on lira notamment M. Zetterholm, Approaches to Paul : A Student's Guide to Recent Scholarship (Minneapolis : Fortress, 2009) 127–63.

14 Johnson Hodge, If Sons, Then Heirs, 6-9.

15 Ga 3.6–7, 8, 9, 14, 16, 18, 29 ; 4.22.

16 Ga 2.7 ; 5.6 ; 6.15.

17 Ga 1.14a.

18 Ga 2.14.

19 Ga 2.14.

20 Ga 2.13, 14, 15 ; 3.28.

21 Ga 1.13, 14.

22 Ga 6.16.

23 Ga 1.14b.

24 Ga 2.3 ; 5.2–3 ; 6.12, 13 (2x).

25 Ga 2.7, 8, 9, 12 ; 5.6, 11 ; 6.15.

26 Ga 1.16 ; 2.16, 20 ; 3.3 ; 4.13, 14, 23, 29 ; 5.13, 16, 17 (2x), 19, 24 ; 6.8 (2x), 12–13.

27 Ga 3.16 (3x), 19, 29.

28 Ga 3.3–5, 10–12 ; 4.10 ; 5.2–3, 12 ; 6.12–13, 15.

29 Cf. Ga 3.3 : ἐναρξάμενοι πνεύματι νῦν σαρκὶ ἐπιτελεῖσθε;

30 Cf. Ga 6.12c : μόνον ἵνα τῷ σταυρῷ τοῦ Χριστοῦ μὴ διώκωνται.

31 Cf. aussi J. M. G. Barclay, Pauline Churches and Diaspora Jews (WUNT 275 ; Tübingen : Mohr Siebeck, 2011) 13.

32 Dans ce cas, le pseudo-Pierre n'hésite pas à employer les substantifs γένος, ἔθνος et λαός pour caractériser l'Église.

33 Ga 1.2, 13, 22.

34 Ga 1.22 ; 2.4, 17 ; 3.14, 26, 28 ; 5.6.

35 Ga 5.10.

36 Ga 3.29.

37 Ga 5.24.

38 Ga 3.22.

39 Ga 3.7.9.

40 Ga 6.10.

41 Ga 6.1.

42 Cf. Barclay, Pauline Churches and Diaspora Jews, 13.

43 Cf. F. Vouga, An die Galater (HNT 10 ; Tübingen : Mohr Siebeck, 1998) 7–8. Quant à Ga 1.10 – relié qu'il est à son amont par la particule de coordination γάρ – il appartient, de notre avis, encore à l'exorde de la lettre qui démarre avec le v. 6.

44 Nous reproduisons ici un néologisme forgé par Michael Wolter pour désigner les événements qui s'inscrivent dans le scénario de la fin des temps. L'exégète de Bonn réserve dès lors l'adjectif « eschatologique » aux pensées et discours qui ont pour objet les « choses dernières » (cf. M. Wolter, Paulus : Ein Grundriss seiner Theologie (Neukirchen-Vluyn : Neukirchener, 2011) 187, n. 14).

45 Médiations sur lesquelles l'apôtre n'hésite pas à aligner pêle-mêle la tradition et la doctrine apostoliques (1.1 ; cf. 1.18–19 ; 2.3–6), les conseils humains (1.16) ainsi que les coutumes ancestrales de son peuple (1.13–14).

46 Cf. R. Penna, « Saint Paul, pasteur et penseur : une théologie greffée sur la vie », Paul, une théologie en construction (Le Monde de la Bible 51 ; éds. A. Dettwiler, J.-D. Kaestli et D. Marguerat ; Genève : Labor et Fides, 2004) 386.

47 De notre avis, l'interprétation cosmique de la formule καινὴ κτίσις est à préférer, attendu qu'elle est ici construite en opposition au vocable κόσμος et fait écho à l'expression ἐκ τοῦ αἰῶνος τοῦ ἐνεστῶτος πονηροῦ usitée au seuil de la lettre (Ga 1.4). Cela dit, cette nouvelle réalité dans laquelle le croyant est intégré par le baptême possède d'indéniables répercussions anthropologiques, comme en témoigne l'usage de la formule καινὴ κτίσις en 2 Co 5.17, et aussi socio-ecclésiologiques, à lire Ga 3.27–8.

48 Grindheim, S., « Not Salvation History, but Salvation Territory : The Main Subject of Galatians », NTS 59 (2013) 91108CrossRefGoogle Scholar.

49 La plus ancienne attestation connue de cette titulature servant à désigner la foi chrétienne se rencontre dans un extrait du κήρυγμα Πέτρου daté des années 100–20 et reproduit par Clément d'Alexandrie dans ses Stromates (VI,5,41,6). On la rencontre ensuite chez Aristide d'Athènes dans son Apologie 2,2 ainsi que dans l’Epître à Diognète I,1. Tertullien également y fait référence dans son écrit Aux nations I,8,1, in malam partem néanmoins.

50 T. L. Donaldson, « ‘The Gospel that I Proclaim among the Gentiles’ (Gal 2.2): Universalistic or Israel-Centered ? », Gospel in Paul : Studies on Corinthians, Galatians and Romans for Richard N. Longenecker (JSNT.S 108; éds. L. A. Jervis, P. Richardson; Sheffield : Sheffield Academic Press, 1994) 166.

51 U. Schnelle, Paulus : Leben und Denken (Berlin/New York : de Gruyter, 2003) 304 : « Paulus befragt die Existenz auf ihr jeweiliges Woher (20mal ἐκ in Gal 2,16–3,24 !), es bestimmt Struktur und Ausrichtung menschlichen Lebens. »

52 De notre avis, l’« apocalyptique » n'est pas à réduire à un genre d’écriture de révélation uniquement (les « apocalypses »), mais peut aussi désigner un discours idéologique endossé par différents groupes porteurs de l'Antiquité. Selon David Aune, le dualisme cosmique en est une caractéristique distinctive (« Apocalyptic and New Testament Interpretation », Method and Meaning : Essays on New Testament Interpretation in Honor of Harold W. Attridge (éds. A. B. McGowan, K. H. Richards ; Atlanta : SBL, 2011), 245). À ce motif bien attesté en Galates, on peut conjoindre d'autres grandeurs apocalyptiques qui se reconnaissent à la lecture de l’épître : notamment, l'expression τὸ πλήρωμα τοῦ χρόνου (Ga 4.4) ou, encore, la révélation à l'origine de l'Évangile paulinien (Ga 1.11–12 ; 1.16).

53 Par exemple : M. C. de Boer, Galatians : A Commentary (Louisville : John Knox, 2011) 185 ; G. W. Hansen, Abraham in Galatians : Epistolary and Rhetorical Contexts (JSNT.S 29 ; Shefflied : JSOT, 1989) 167–74.

54 A ce sujet, consulter : B. van der Lans, « Belonging to Abraham's Kin : Genealogical Appeals to Abraham as a Possible Background for Paul's Abrahamic Argument »,  Abraham, the Nations and the Hagarites : Jewish, Christian, and Islamic Perspectives on Kinship with Abraham (éds. M. Goodman et al. ; Leiden : Brill, 2010) 307–18 ; M. Konradt, « ,Die aus Glauben, diese sind Kinder Abrahams‘ (Gal 3,7) : Erwägungen zum galatischen Konflikt im Lichte frühjüdischer Abrahamtraditionen », Kontexte der Schrift, Bd. 1 : Text, Ethik, Judentum und Christentum, Gesellschaft (FS W. Stegemann) (éd. G. Gelardini ; Stuttgart : Kohlhammer, 2005) 25–48 ; G. W. E. Nickelsburg, « Abraham the Convert : A Jewish Tradition and its Use by the Apostle Paul », Biblical Figures outside the Bible (éds. M. E. Stone, Th. A. Bergren ; Harrisburg : Trinity International, 1998) 151–75 ; Hansen, Abraham in Galatians, 175–99.

55 Flavius Josèphe, Antiquités juives I,154–158 ; Guerre des Juifs V,379–380 (ici, Abraham est présenté comme ancêtre aux côtés de Sara, elle-même qualifiée de μήτηρ τοῦ γένους ἡμῶν).

56 Si 44.20 ; Jubilés 11–24 ; CD III,2–4 ; Flavius Josèphe, Antiquités juives V,113 ; 4 M 7.18–19 ; 18.1–2 ; etc.

57 Johnson Hodge, If Sons, Then Heirs, 79–85. Dans le même sens, auparavant déjà P. Eisenbaum, « Paul as the New Abraham », Paul and Politics, Ekklesia, Israel, Imperium, Interpretation (éd. R. A. Horsley ; Harrisburg : Trinity Press International, 2000) 138–9.

58 Johnson Hodge, If Sons, Then Heirs, 86 : « In this passage, Paul plays with kinship language by placing ‘faithfulness’ as the source or place of origin. »

59 Johnson Hodge, If Sons, Then Heirs, 104–5.

60 Dans ce cas, le génitif πίστεως est à comprendre comme un genitivus appositivus ou epexegeticus.

61 O. Wischmeyer, « Wie kommt Abraham in den Galaterbrief ? Ueberlegungen zu Gal 3,6-29 », Umstrittener Galaterbrief : Studien zur Situierung und Theologie des Paulus-Schreibens (éds. M. Bachmann, B. Kollmann ; Neukirchener-Vluyn : Neukirchener, 2010) 158–9.

62 De fait, le substantif sera relu christologiquement en 3.16, 19 pour – ensuite seulement – être employé à propos des croyants (avec de Boer, Galatians, 248–9).

63 La clôture de cette unité littéraire est favorisée par l'inclusion disposée entre Ga 3.2 et 3.14 à l'emploi des substantifs πνεῦμα et πίστις ainsi que du verbe λαμβάνω.

64 Cf. 3.2, 5, 7–9, 10–12, 14 ; avec A. Dettwiler, « De la Malédiction à la bénédiction : une interprétation de Galates 3,10–14 », « Maudit quiconque est pendu au bois » : la crucifixion dans la loi et dans la foi (PIRSB 2 ; éds. Fl. Bille, A. Dettwiler, M. Rose ; Lausanne : Zèbres, 2002) 63.

65 Contrairement à la New Perspective on Paul, nous considérons que les privilèges identitaires en jeu dans la crise galate n'ont pas uniquement une incidence sociologique, reléguant les nations païennes à distance du peuple choisi et donc à distance du salut associé à l'alliance d'Israël, mais possèdent aussi une portée anthropologique, générant un excès de confiance dans la chair (cf. l'expression ἵνα ἐν τῇ ὑμετέρᾳ σαρκὶ καυχήσωνται rencontrée en 6.13).

66 À cet endroit, on notera le glissement de la 1ère personne du pluriel (v. 25 : ἐσμεν) à la 2ème personne du pluriel (v. 26 : ἐστε).

67 Chr. Strecker, Die liminale Theologie des Paulus: Zugänge zur paulinischen Theologie aus kulturanthropologischer Perspektive (FRLANT 185; Göttingen : Vandenhoeck & Ruprecht, 1999) 189–211.

68 Avec de Boer, Galatians, 246.

69 Avec de Boer, Galatians, 239.

70 Wischmeyer, « Wie kommt Abraham in den Galaterbrief ? Überlegungen zu Gal 3,6–29 », 161.

71 J. Louis Martyn, Galatians : A New Translation with Introduction and Commentary (AB 33A ; New York/London: Doubleday, 1997) 374–5 : « Thus shifting the ground abruptly and fundamentally by speaking of descent from God through Christ, Paul lays the foundation for putting descent from Abraham into second place (v 29), indeed for eventually eclipsing it in favour of descent from God (4:5–7). The point of Christian initiation is descent from God, not descent from Abraham, although the latter is secondarily included in the former » et, de rajouter, plus loin, à la page 377 : « Members of the church are not related to Christ via Abraham ; they are related to Abraham via their incorporation into Christ. » Dans ce sens aussi de Boer, Galatians, 247.

72 E. de Witt Burton, A Critical and Exegetical Commentary on the Epistle to the Galatians (ICC ; Edinburgh : T&T Clark, 1921) 261–3.

73 H. D. Betz, Galatians : A Commentary on Paul's Letter to the Churches in Galatia (Hermeneia ; Philadelphia : Fortress, 1979) 422–3.

74 Cf. Ap 3.12 ; 21.2, 10 ; 4 Esd 7.26 ; 8.52 ; 10.27 ; etc. ; 2 Ba 4.1–8 ; etc.

75 Pace de Boer, Galatians, 305.

76 Avec Konradt, « ,Die aus Glauben, diese sind Kinder Abrahams‘», 44 : « In der allegorischen Deutung spielt Genealogisches gar keine Rolle ; κατὰ σάρκα und κατὰ πνεῦμα bezeichnen Existenzweisen bzw. Menschentypen, die oberhalb ethnischer Identitäten stehen. »

77 2 M 2.19–23 ; 8.1 ; 14.38 ; 4 M 4.26.

78 Lire par ex. : 2 M 11.23–5.

79 Avec Vouga, An die Galater, 31.

80 Ga 3.28 ; 1 Co 1.18–25.

81 Vouga, An die Galater, 134.

82 M. Wolter, « Identität und Ethos bei Paulus », Theologie und Ethos im frühen Christentum : Studien zu Jesus, Paulus und Lukas (WUNT 236 ; éd. M. Wolter ; Tübingen : Mohr Siebeck, 2009) 146.

83 Aussi M. F. Bird, « Salvation in Paul's Judaism ? », Paul and Judaism : Crosscurrents in Pauline Exegesis and the Study of Jewish–Christian Relations (LNTS 463 ; éds. R. Bieringer, D. Pollefeyt ; London/New York : T&T Clark, 2012) 28.

84 Wolter, « Identität und Ethos bei Paulus », 150.

85 Wolter, « Identität und Ethos bei Paulus », 151 : « Als Bestandteil ethischer Weisungen wird dieses Pronomen in der Umwelt des Neuen Testaments also immer nur dort gebraucht, wo es um das wechselseitige Verhalten von statusgleichen Personen geht bzw. wo egalitäre Relationen im Blick sind » (l'auteur souligne).