M. William-E. Lunt s'est fait l'historien attitré des finances pontificales au moyen âge. A ses deux volumes sur les revenus de la papauté, parus en 1934, voici que succède, après un bref intervalle, un gros, dense et savant ouvrage, spécialement consacré, cette fois, aux relations financières du Saint-Siège avec l'Angleterre, jusqu'à l'avènement d'Edouard III (1327). On souhaiterait posséder sur la France un travail analogue, aussi bien informé. Le plan, qui envisage, tour à tour, les divers types de perceptions, et, dans chaque division, suit un ordre strictement chronologique, est très simple. Trop simple, ne craignons pas de le dire. Car un grand nombre de problèmes divers enchevêtrent ainsi leurs données. Comme dans la réalité, sans doute. Mais l'histoire est analyse, non photographie. Je ne retiendrai ici que l'un d'eux, à la fois parce qu'il se place exactement dans la ligne de notre revue, et parce que l'auteur, en somme, l'a seulement effleuré, plutôt que traité. C'est le problème des transferts.