La guerre austro-prussienne de 1866 puis la guerre franco-allemande de 1870–1871 avaient donné le baptême du feu à la Croix-Rouge. Son utilité se révélait incontestable. L'empereur Napoléon III s'en était si bien rendu compte qu'à la fin de sa vie, lui-même dans la difficultê et exilé en Angleterre, il vint encore en aide à Dunant ruiné. En Allemagne comme en France, la Croix-Rouge appliquait les principes de la Convention de Genève. Le nombre des sections croissait sans cesse. Partout on se préparait à pouvoir intervenir rapidement pour le soulagement des blessés. Les services sanitaires des armées ne pouvaient accomplir toutes les tâches. Parallèlement se créaient des corps de volontaires de la charité, prêts à intervenir sur les champs de bataille et, en cas d'accidents du travail, sur les chantiers.