L'Erythrée et la Somalie, avaient, jusqu'à la fin de 1934, un ensemble de services d'hygiène et une organisation d'assistance médicale proportionnés aux besoins de la population indigène (estimée à près d'un demi-million pour l'Erythrée et à environ un million pour la Somalie), et à ceux de la main d'œuvre blanche peu importante qui, avec les dirigeants et les fonctionnaires du Gouvernement, contribuaient à mettre en valeur ces deux territoires. Les centres d'Asmara et de Massaoua dans la colonie de l'Erythrée, de Mogadiscio en Somalie, étaient dotés d'eau amenée par les canalisations et d'eau distillée dont la quantité totale ne dépassait pas 100 mètres cubes par jour ; de modestes productions de glace, deux hôpitaux coloniaux principaux — Asmara et Mogadiscio — pour environ 400 lits, avec quelques infirmières affectées aux postes les plus importants; un institut pour la production des sérums-vaccins, contre la peste bovine, à Asmara et un à Merca ; une section pour vaccin antivariolique étant annexée au premier de ces instituts; des médecins coloniaux pour les centres de population et des médecins militaires pour les quelques troupes de couleur.