Published online by Cambridge University Press: 19 April 2010
Jusque vers la fin du siècle dernier, le Service de santé de l'armée n'avait guère d'influence sur le potentiel militaire. En nombre insuffisant, son personnel se bornait à relever et à soigner tant bien que mal les soldats qui tombaient et à distribuer quelques médications aux hommes portés malades. A cette époque, la science médicale était presque impuissante devant les maladies qui décimaient les armées et éliminaient deux fois plus d'hommes, sinon davantage, que les combats. Un chirurgien était satisfait si, sur cinq soldats hospitalisés, il en voyait un rentrer dans le rang.