Hostname: page-component-586b7cd67f-vdxz6 Total loading time: 0 Render date: 2024-11-30T15:00:32.271Z Has data issue: false hasContentIssue false

La Croix-Rouge internationale

Published online by Cambridge University Press:  19 April 2010

Extract

La structure et l'organisation de la Croix-Rouge internationale sont des plus complexes et difficiles à saisir, d'abord pour les collaborateurs de la Croix-Rouge et, à plus forte raison, pour le public en général. C'est pourquoi des voix s'élèvent régulièrement pour réclamer une simplification, par exemple en supprimant la Conférence de la Croix-Rouge, déjà exposée, à en croire ces voix, au danger de politisation de la Croix-Rouge, ou en supprimant le Conseil des délégués dont certains contestent l'utilité. M. Donald D. Tansley se prononce — à juste titre me semble-t-il — pour le maintien de la structure et de l'organisation actuelles dont il considere qu'elles ont fait leurs preuves et qu'elles sont même susceptibles en partie d'être développées. Il convient d'étudier sa proposition qui vise à faire des Nations Unies un membre à part entière de la Conférence de la Croix-Rouge, compte tenu du resserrement constant des liens de coopération entre les institutions de la Croix-Rouge et celles des Nations Unies.

Type
Review Article
Copyright
Copyright © International Committee of the Red Cross 1976

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

page 698 note 1 Tansley, D. D. (Rapport final: Un ordre du jour pour la Croix-Rouge, Genève, 1975)Google Scholar propose de faire élire la Commission permanente par le Conseil des délégués et d'accorder au CICR le même nombre de représentants qu'à la Ligue (p. 131). Il semble ignorer que les cinq membres élus par la Conférence de la Croix-Rouge représentent le monde des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et non pas la Ligue.

page 698 note 2 En Suisse aussi, le nom de « Croix-Rouge internationale » est peu connu. Le plus souvent la « Croix-Rouge internationale » est d'ailleurs considérée comme synonyme de « Comité international de la Croix-Rouge ».

page 698 note 3 La dernière version date du 21 juin 1973. Elle a été publiée dans la Revue internationale de la Croix-Rouge, août 1973.

page 699 note 1 Voir notamment les articles 5 et 70 bis adoptés par la Ire Commission à sa 2e session (1975). Cf. Revue internationale de la Croix-Rouge, juillet 1975.

page 700 note 1 Selon les statuts du CICR de 1973, l'Assemblée de tous les membres constitue l'organe suprême du Comité Les autres organes sont le Conseil exécutif, également composé de membres, et la Direction, placée sous les ordres du Conseil exécutif.

page 700 note 2 Freymond, Jacques, Guerres, Révolutions, Croix-Rouge, Genève 1976, p. 33Google Scholar, écrit: « Cette institution internationale suisse on l'accepte parce qu'elle existe et dans la mesure où elle fournit la démonstration de son utilité. Disons plutôt qu'on la tolère.»

page 700 note 3 A l'occasion d'un colloque consacré aux problèmes de la Croix-Rouge réunissant des membres du CICR, des représentants de la Ligue et des membres de la Commission permanente (Montreux, avril 1972), l'ancien conseiller fédéral, M. Max Petitpierre, alors membre du Comité, disait dans un exposé introductif: « Le CICR devrait… envisager de faire appel plus fréquemment et d'une manière plus systématique que jusqu'à présent à des concours extérieurs. Il ne s'agirait pas de créer des organisms nouveaux, mais de s'adresser à des personnalités éminentes et expérimentées de Croix-Rouges nationales, qui deviendraient des conseillers permanents ou occasionnels du CICR. » On retrouve la même idée chez M. Tansley (Rapport final, p. 122).

page 701 note 1 Cf. J. Freymond, Guerres, Révolutions, Croix-Rouge, p. 34.

page 701 note 2 Max Petitpierre déclare à l'occasion du colloque de Montreux: «Les organs de la Croix-Rouge, d'une part le CICR, d'autre part la Ligue et les Sociétés nationales, ont chacun ses compétences et ses responsabilités propres. Mais il y a un domaine, où leurs responsabilités sont partagées, celui des secours. Dans ce domainelà, c'est la Croix-Rouge internationale dans son ensemble qui est concernée et qui doit intervenir de la manière la plus efficace possible. Si la coopération entre les organs fonctionne bien, cela renforce la position de la Croix-Rouge dans le monde, si elle a des défaillances, cette position sera affaiblie.» J. Freymond écrit dans son livre déjà cité: «Il ne devrait plus y avoir de doute aujourd'hui sur l'importance que revêt un engagement global, coordonné, intégré, des moyens dont dispose l'ensemble du mouvement de la Croix-Rouge » (p. 156).

page 702 note 1 D. D. Tansley, Rapport final : « une nouvelle procédure pour le développement», p. 90 ss.

page 703 note 1 L'art. 70 bis, alinéa 3, est ainsi conçu: «Les Hautes Parties Contractantes et les Parties au conflit faciliteront dans toute la mesure du possible l'aide que des organisations de la Croix-Rouge (Croissant-Rouge, Lion-et-Soleil-Rouge) et la Ligue des Sociétés de la Croix-Rouge accorderont aux victimes des conflits, conformément aux dispositions des Conventions et du présent Protocole et aux principes fondamentaux de la Croix-Rouge formulés par les Conférences internationales de la Croix-Rouge.»

page 703 note 2 Lors de sa session extraordinaire, qui a eu lieu à Genève du 1 au 6 novembre 1976, le Conseil des Gouverneurs de la Ligue a décidé de porter le nombre des membres du nouveau Conseil exécutif à 26 (un président, neuf vice-présidents et 16 autres membres).

page 704 note 1 D. D. Tansley a écrit dans son Rapport final: « On a déjà mentionné l'autonomie jalousement gardée de certaines Sociétés nationales. Une conséquence logique en a été que le mandat de la Ligue, et par là, du Secrétariat, a un caractère de faiblesse qui apparaît nettement dans les statuts de la Ligue, dans la nature de ses résolutions, dans les activités de son Secrétariat» (p. 106).

«Les Sociétés nationales doivent commencer à accepter plus complètement leurs devoirs et leurs responsabilités de membres de la Ligue » (p. 108).

page 704 note 2 D. D. Tansley, Rapport final, p. 65.

page 706 note 1 Cf. Bargatzky, Walter, L'unité de la Croix-Rouge dans le monde, dans: Revue internationale de la Croix-Rouge, octobre 1974, p. 571 ssGoogle Scholar. Bargatzky écrit: «C'est toujours à l'honneur d'une Société de Croix-Rouge de voter différemment des représentants de son Gouvernement lorsqu'elle estime que son devoir humanitaire est en cause » (p. 580).

page 706 note 2 Cf. également D. D. Tansley, Rapport final, p. 98 ss. ainsi que La Croix-Rouge au niveau national: Un profil, p. 64 s.

page 706 note 3 Une présentation magistrale des principes de la Croix-Rouge, mais antérieure à la version révisée des principes de 1961/1965, est celle de Jean Pictet, Les principes de la Croix-Rouge, Genève 1955.

page 707 note 1 Walter Bargatzky, président de la Croix-Rouge allemande dans la République fédérate d'Allemagne, a déclaré en 1968: «Nous qui formons la Croix-Rouge, et surtout les jeunes qui pensent s'y destiner un jour, nous n'avons pas que le désir de voir les serviteurs admirables de la Croix-Rouge se dévouer sur les champs de bataille; dominant le fracas des armes, nous voulons entendre l'appel insistant et au besoin accusateur de la Croix-Rouge pour la paix.» « Soutenons la Croix-Rouge internationale dans sa mission historique qui ne pourra être, comme à Solférino, que celle d'un prédicateur tenace, gênant, peut-être attaque, mais toujours imperturbable de paix. » (Dans: Humanität und Neutralität, Bonn, 1968, p. 12.)

J. Freymond écrit dans son livre déjà cité: « Une des conclusions à tirer des débats de la Conférence diplomatique c'est qu'il n'est plus possible d'humaniser la guerre et que par conséquent le CICR n'a pas d'autre choix que d'élaborer une stratégie humanitaire globale, à travers et par delà les organisations de la Croix-Rouge, en mobilisant l'opinion mondiale dans une lutte de longue durée contre le recours à la force aussi bien dans la solution de problèmes internes que dans les relations entre Etats. La base de cette stratégie est fournie par les Conventions de Genève et par la Charte internationale des droits de l'Homme » (p. 141).

page 707 note 2 Cf. notamment la Résolution X de la Conférence internationale de la Croix-Rouge à Vienne (1965) et la Résolution XXI de la Conférence de la Croix-Rouge internationale à Istanbul (1969); Manuel, p. 395 et 402.

page 708 note 1 D. D. Tansley écrit dans son Rapport final: «Il se manifeste un soutien numé-riquement faible en termes du nombre de constituants de la Croix-Rouge (à ne pas confondre avec l'intensité du soutien de certaines Society nationales), en faveur d'une action directe pour la paix qui impliquerait spécifiquement la critique de certains groupes désignés comme agressifs ou responsables des causes de guerre. Dans la Croix-Rouge, l'opinion est largement répandue qu'une telle action est incompatible avec le concept d'un mouvement « apolitique » et « neutre » et apte à assurer protection humanitaire et assistance sur une base universelle » (p. 41).

« La sagesse serait pour la Croix-Rouge de ne pas considerer « l'œuvre de paix » comme une fonction séparée parallele ou de nature identique à la protection, l'assistance ou la santé et le bien-être. Cela ne veut pas dire que la paix devrait cesser d'être une préoccupation de la Croix-Rouge. En vérità, elle doit l'être, mais les formes que cette préoccupation pourrait revêtir appellent un sérieux examen au sein du mouvement» (p. 43).

page 709 note 1 D. D. Tansley écrit dans son Rapport final: « Le mouvement jouit de l'estime d'hommes et de femmes appartenant pratiquement à toutes les convictions politiques, idéologiques et religieuses » (p. 47). « On dira que le ciment qui maintient la cohérence des éléments si divers de la Croix-Rouge semble bien être la similitude dans la nature des individus, venant de tant de pays et de cultures différents, qu'elle a attirés » (p. 49).