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Published online by Cambridge University Press: 19 April 2010
Dans la dernière phase de la guerre mondiale, la consommation proportionnelle des obus toxiques et des obus à explosion devint de plus en plus forte, en faveur des premiers. En 1918, 75 à 77,5% disent les statistiques. Il découle de cette constatation que dans le prochain conflit, je ne veux pas dire conflit prochain, l'arme chimique jouera un rôle de plus en plus important, sinon prépondérant. Mais, si dans les circonstances de la grande guerre les populations civiles n'en ont que dans des cas exceptionnels subi les atteintes, il est nécessaire aujourd'hui, prenant en considération la notion de la guerre totale ou totalitaire, pour adopter le jargon du jour, d'envisager en face le péril qui menace les populations à l'intérieur du territoire. Les gaz de combat seront utilisés grâce aux progrès de l'aviation, désormais non seulement comme moyen d'offensive contre les centres vitaux des forces combattantes (usines, gares, ports, aérodromes, etc.), mais systématiquement contre les populations pour arriver à abattre leur moral.
1 Rapport présenté le 28 janvier à la Conférence d'experts tenue à Paris du 25 au 29 janvier (cf. Revue internationale, février 1937, p. 105).